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La galerie Artspace Casablanca frappe un grand coup en accueillant « Un point, c’est tout », la nouvelle exposition de Houyame Rahmani. Véritable événement artistique, cette exposition inédite au Maroc marque une étape décisive dans le parcours de l’artiste, où s’entrelacent rigueur scientifique et poésie visuelle.
Née à Rabat en 1992 et originaire d’Ahfir, Houyame Rahmani incarne une rare alliance entre deux mondes que tout semble opposer : celui du génie civil, qu’elle maîtrise avec précision, et celui des neurosciences, qu’elle explore avec sensibilité. Cette dualité irrigue toute son œuvre, donnant naissance à des créations où la structure devient organique, et où le fil, matériau humble, devient un vecteur d’élévation artistique.
Après avoir exploré le cercle et la géométrie sacrée dans ses premières œuvres, l’artiste se renouvelle avec audace. Elle délaisse la douceur des formes circulaires pour s’aventurer dans un univers plus anguleux, travaillant triangles, carrés et rectangles avec une exactitude quasi mathématique. Chaque œuvre repose sur un réseau de clous et de fils tendus, agencés selon des calculs précis, où chaque croisement devient un point d’ancrage pour la lumière, l’ombre et le mouvement.
Sous des airs de simplicité, les compositions de Rahmani révèlent une complexité troublante. Les jeux de tensions filaires génèrent des motifs cinétiques qui évoluent subtilement au gré du regard. De face, l’œuvre semble statique ; mais dès que le spectateur se déplace, elle se met à vibrer, à muter, comme animée d’une vie propre. C’est toute l’illusion du mouvement qui surgit dans cette géométrie mouvante, véritable miroir des flux neuronaux que l’artiste aime à évoquer.
« Un point, c’est tout » n’est pas une simple exposition, mais une expérience immersive. Le visiteur, invité à découvrir de nouvelles facettes à chaque changement d’angle, s’immerge dans cet univers artistique. Houyame Rahmani confronte les amateurs des formes à une réflexion vertigineuse sur la perception, le temps, et la manière dont notre cerveau décode les formes. Elle tisse un pont entre les lois rigides de la construction et le chaos savamment orchestré du cerveau humain, dans une alchimie visuelle à la fois maîtrisée et sensorielle.
Véritable magicienne du fil, l’artiste poursuit ainsi un chemin entamé en 2010, concrétisé en 2016 par l’exposition « Fil d’Ariane », et déjà salué sur la scène nationale et internationale. On se souvient notamment de sa participation remarquée à l’exposition collective Perpetual Motions en 2023 à Casablanca, ainsi qu’à la foire 1-54 de Marrakech en février 2024, où elle partageait l’affiche avec deux autres artistes femmes autour de l’art du fil.
Avec cette nouvelle série, Houyame Rahmani ne se contente pas de repousser les limites du string art ; elle redéfinit le rapport à l’image et à l’invisible. La galerie Artspace, fidèle à sa mission de promouvoir l’innovation et le fait-main, offre ainsi un écrin d’exception à une artiste dont la virtuosité technique ne cesse d’étonner. À travers cette exposition, elle confirme son rôle de tremplin pour les talents émergents et les démarches artistiques exigeantes.
L’exposition « Un point, c’est tout » est à découvrir du 22 mai au 22 septembre 2025 à la galerie Artspace Casablanca. Une occasion rare d’entrer dans un univers où science, art et perception se confondent pour mieux révéler les mystères de l’esprit humain.
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