Posted by - Support KAAYXOL -
on - Tue at 8:50 AM -
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« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». A bien cogiter, il me semble qu’appliquer cette sentence cartésienne à nos voisins de l’Est serait de l’optimisme béat, sinon une douce ironie, à qui saurait comprendre.
De prime abord, revenons, non pas à nos moutons, mais plutôt à ce que nos doctes de l’exégèse appellent : « ﺃﺳﺒﺎﺏﺍﻟﻨﺰﻭﻝ » dans le dessein de contextualiser tel ou tel verset.
En effet, à l’occasion de la commémoration du 26ème anniversaire de la Fête du Trône, Sa Majesté le Roi a prononcé, le 29 juillet 2025, son discours « urbi et orbi » : une double énonciation qui n’a rien de paradoxal, n’en déplaise à Voltaire, car il s’adresse, en premier chef, à la nation marocaine, puis à l’Autre pluriel.
Comme d’habitude, le Discours du Trône incarne plusieurs dimensions qui ne prennent pas uniquement en considération le ici et l’instant, ce fameux « hic et nunc » latin. Les discours royaux, surtout à l’occasion de la Fête du Trône surfent, de manière atavique, sur une dimension temporelle, diachronique puisant toujours dans les fondements idéaux originels, afin de cadrer, de calibrer et de peaufiner toute projection dans le futur. Cela s’appelle avoir une profondeur historique conjuguée à une vision pour demain.
Partant de ce substrat, mon propos, car le terme analyse n’est peut être pas adéquat, ambitionne de partager avec le lecteur averti, une compréhension à propos d’un pan du discours royal, à savoir nos relations avec le voisin algérien.
Quelques remarques préliminaires ne doivent pas être mises sous boisseau :
– Dans son discours, le Roi n’a pas parlé de l’Algérie mais du peuple algérien, et ce n’est surtout pas un luxe langagier mais certainement un cadrage pour rappeler que le peuple algérien était, est et restera notre voisin même après le départ de la junte actuelle au gouvernail depuis 1962 : une bande « Issaba » qui s’est accaparée quasiment toutes les richesses du pays en confisquant ad vitam aeternam son développement et son émancipation, sabordant, dans la même furia suicidaire toute harmonie voire rien que de cordiales relations de bon voisinage. Car avant les apparatchiks actuels, beaucoup ont contrôlé et asservi ce peuple : Français, Turcs… En clair, l’usage du vocable Peuple algérien renvoie à cette dimension temporelle, valeur cardinale du Royaume du Maroc qui se décline à partir d’une éthique en pratiques et us.
– Le second élément qui, à mon sens, reflète une importance fondamentale laquelle réside dans ce renouvellement de la mansuétude chérifienne envers le pouvoir algérien. Une main tendue : « Discutons ! ». Aucun tabou, aucune limite : résolvons nos différends par le dialogue, par le bon sens AIE. ??
Il est vrai que le Maroc bâtit, progresse, et se projette dans le futur avec, prochainement, une Coupe du monde coorganisée avec des Nations prestigieuses, à savoir l’Espagne et le Portugal, qui n’ont pas toujours été tendres envers notre pays dans le passé.
Mais les grandes nations ne sombrent pas dans la mesquinerie et sauront toujours faire germer l’espoir et la complémentarité pour un futur meilleur pour les hommes. Et pour cela, il faut être cartésien, peut-être, gentilhomme… un peu, sage… certainement. Et je citerai ici un verset du Coran : «يُؤْتِي الْحِكْمَةَ مَنْ يَشَاءُ ۚ وَمَنْ يُؤْتَ الْحِكْمَةَ فَقَدْ أُوتِيَ خَيْرًا كَثِيرًا ۗ وَمَا يَذَّكَّرُ إِلَّا أُولُو الْأَلْبَابِ « Celui qui a eu la sagesse a eu le plus grand bien ». La Génisse.
En conclusion, ce qui oppose l’Algérie belliqueuse et rustre au Maroc, c’est un conflit d’ego qui se cristallise par le soutien suicidaire d’Alger aux terroristes du Polisario. Cette partie visible de l’iceberg des complexes peut expliquer la haine de l’appareil médiatique algérien à l’encontre de tout ce qui est marocain, ainsi que la propagande nauséabonde des trolls, l’usurpation du patrimoine…
Ceci semble découler d’un complexe d’infériorité que notre Souverain tente d’apaiser par cette politique de main tendue surtout au moment où le fonds de commerce algérien concernant l’affaire du Sahara est en train de basculer, avec 3 membres permanents du Conseil de Sécurité, à savoir les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France, qui affichent et assument leur soutien au plan d’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine.
Les pays arabes et musulmans, à quelques rares exceptions, sont pour le Maroc.
Aucun pays européen ne soutient la RASD.
Plus de 30 consulats, majoritairement africains, ont pignon sur rue à Laayoune et à Dakhla.
Au creux de cette dynamique extrêmement favorable au Maroc éternel, son Souverain a choisi de tendre une perche, en offrant une main secourable à une Algérie qui s’enfonce, qui s’embourbe, qui s’agite, qui gesticule à tout vent, et qui risque ainsi l’éclatement et l’effondrement avant 2029. Ni vainqueur, ni vaincu : n’est-ce pas de la magnanimité ?
Certes, il s’agit du seul pays au monde, d’après feu Harbi (historien algérien et professeur à la Sorbonne), où une armée a un Etat. Cette armée (re) connaîtra-t-elle sa limite ? Reviendra-t-elle à un semblant de raison ? Profitera-t-elle de l’offre royale ? Sera-t-elle sensible à ce discours alliant méthode et sensibilité ? Nous devons espérer que le bon sens soit bien partagé.
*FPD Safi Université Cadi AYYAD
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