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L’ex-président de la région de l’Oriental, Abdennabi Bioui, a craqué ce jeudi 26 juin devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca. En larmes, il a rejeté avec force les accusations portées contre lui par le trafiquant international de drogue Ahmed Ben Ibrahim, alias « Escobar du Sahara », qui l’accuse de complicité dans des opérations de contrebande à grande échelle.
« J’ai pleuré deux fois dans ma vie : la première, à la mort de mon père, et la 2è, quand ma mère m’a demandé : est-ce que tu as nourri ta famille avec de l’argent sale ? », a déclaré Bioui à la barre, la voix nouée par l’émotion. Il a insisté sur le fait qu’il n’a jamais été mêlé à des affaires de drogue, évoquant son éducation et ses principes : « On n’a pas été élevés dans cet univers ».
Bioui, dirigeant du Parti Authenticité et Modernité (PAM), rejette catégoriquement les propos du baron malien, actuellement poursuivi pour trafic international. Celui-ci affirme avoir bénéficié de la complicité de Bioui et d’un autre dirigeant du PAM, Saïd Naciri. L’ancien président de région dénonce des déclarations « truffées de contradictions », affirmant ne connaître « l’Escobar du Sahara » qu’à partir de 2013, bien après les faits allégués.
L’affaire, suivie de près par les milieux politiques et médiatiques, est complexe. Outre les accusations de trafic, Bioui doit également répondre de faits liés à la falsification d’un contrat de mariage, signé à Berrechid, avec une femme enceinte de six mois. Selon lui, la procédure a été entièrement orchestrée par la concernée, et les déclarations de la femme de ménage et d’une autre témoin viennent corroborer ses dires.
Autre accusation : l’achat présumé de véhicules — notamment de camions — par l’intermédiaire d’un certain Toufik Z., proche du trafiquant. Là encore, Bioui conteste, soulignant que les propos du témoin sont fluctuants. Il rappelle qu’il n’avait, à l’époque, « aucun lien avec les camions », et que lesdits véhicules sont entrés sur le territoire de manière régulière.
Plus troublant encore : la gendarmerie a mis la main sur cinq camions en situation irrégulière — sans plaques, sans système GPS actif, et avec les numéros de châssis volontairement effacés. Une méthode typique du trafic organisé. Bioui est également confronté aux déclarations de son propre frère, Abderrahim, qui affirme avoir reçu l’ordre de maquiller l’identité de ces véhicules, ce que le prévenu nie fermement, précisant qu’il ne gérait plus l’entreprise familiale depuis plusieurs années.
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