Posted by - Support KAAYXOL -
on - 6 hours ago -
Filed in - Society -
-
8 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le Maroc, historiquement reconnu comme un carrefour d’accueil et de fraternité, a depuis longtemps ouvert sa porte aux ressortissants subsahariens. Depuis 2013, une politique engagée par le Roi Mohammed VI a permis une intégration réelle de milliers de résidents : scolarisation des enfants, accès à l’emploi formel, régularisation administrative, participation à la vie sociale. Nombre de Subsahariens mènent désormais au Maroc une vie paisible, pleinement intégrés dans la société marocaine.
Certes, quelques incidents isolés ont pu faire la une des médias (débordements ponctuels, tensions dans certaines localités …), mais ceux-ci restent l’exception. L’ensemble du corpus associatif, des institutions publiques et des acteurs de la société civile reconnaît que ces cas ne représentent ni la règle, ni l’esprit général du pays.
Pourtant, une nouvelle menace s’est récemment manifestée sur les réseaux sociaux : l’émergence simultanée de pages automatisées, de hashtags racistes et de comptes-bots qui ont orchestré une campagne de haine ciblée contre les Africains subsahariens. Selon de nombreuses observations, cette action ne reflète pas un sentiment populaire marocain contre cette communauté, mais plutôt une instrumentalisation externe visant à dresser les Marocains contre eux. Cette montée de la haine digitale est perçue comme dirigée par des parties externes et hostiles au Maroc, dans le but d’affaiblir l’image du Maroc et les fondements de la politique migratoire marocaine, pionnière dans la région en matière d’intégration.
C’est dans ce contexte inquiétant que le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étranger-e-s et migrant-e-s (GADEM) a publié un communiqué pour alerter sur la gravité de la situation. L’organisation y fait part de sa « plus vive inquiétude face aux récentes campagnes de haine menées en ligne à l’encontre des personnes noires non ressortissantes marocaines, ainsi que contre les associations et structures œuvrant pour la défense de leurs droits au Maroc ».
Le GADEM constate que « depuis plusieurs semaines, cette campagne s’intensifie sur les réseaux sociaux, diffusant des propos haineux, ouvertement racistes et des accusations visant à discréditer le travail des organisations de la société civile engagées dans la promotion des droits humains ». L’association précise même être « directement visée », et dénonce la circulation de «publications sous une fausse identité, usurpant le nom et le logo du GADEM afin de diffuser des contenus mensongers […] dans le but manifeste d’alimenter la haine ».
Selon l’organisation, « ces attaques ne sont pas isolées » et s’inscrivent « dans un climat régional préoccupant marqué par une banalisation croissante des discours racistes et xénophobes ». Le communiqué fait également référence « aux récentes événements survenus dans la localité de Torre Pacheco, en Espagne », les qualifiant « d’illustration supplémentaire » du danger de ces discours de haine, qui « lorsqu’ils sont massivement relayés, peuvent conduire à des répercussions graves, bien au-delà des frontières ».
Face à cette situation, le GADEM « condamne ces campagnes de haine et les discours discriminatoires qu’elles véhiculent à l’encontre des personnes migrantes ainsi que des acteur-rice-s associatif-ve-s qui les accompagnent », et rappelle que « la diffusion de propos à caractère raciste, ou incitant à la haine et à la discrimination ne peut en aucun cas relever du droit à la liberté d’expression, mais constitue un délit sanctionné par l’article 431-5 du Code pénal ».
Aussi, l’association « rejette catégoriquement les fausses accusations et les tentatives de manipulation de l’opinion publique à travers la diffusion de contenus mensongers et anxiogènes », et « réaffirme son engagement indéfectible à agir dans le cadre de son mandat associatif, en conformité avec la législation nationale, les principes de l’État de droit et les engagements internationaux du Royaume du Maroc en matière de droits humains ».
Malgré les attaques, le GADEM affirme poursuivre son action sur le terrain « d’accompagnement juridique, de veille, de sensibilisation et de plaidoyer en faveur d’une société marocaine inclusive, respectueuse des droits et de la dignité de toutes les personnes, indépendamment de leurs origines ou de leur statut administratif ».
Enfin, le communiqué se conclut par un appel clair à l’action collective : « nous appelons l’ensemble des acteur-rice-s institutionnel-le-s, associatif-ve-s, politiques et citoyen-ne-s à faire front commun contre ces discours de haine, notamment sur les réseaux sociaux, et à promouvoir les valeurs de justice, de solidarité et de vivre-ensemble ».
The post Discours haineux sur les RS : le Maroc visé, le GADEM dénonce une manipulation inquiétante appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.