A Rabat, une marée humaine a investi les principales artères de la capitale ce week-end. Des milliers de Marocains ont manifesté leur solidarité avec la population de Gaza, dénonçant l’agression israélienne et appelant à une réaction internationale face à la crise humanitaire sans précédent dans l’enclave palestinienne.
Les rues de la capitale ont connu, ce dimanche, une imposante manifestation en soutien au peuple palestinien. A l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation, des milliers de citoyens se sont mobilisés pour répondre à la journée mondiale de solidarité lancée par le mouvement Hamas, en réaction à la situation dramatique dans la bande de Gaza incluant « famine, déplacements forcés et génocide ».
Drapeaux palestiniens à la main et slogans en faveur de la fin du siège, les manifestants ont exprimé leur profonde indignation face à ce qu’ils qualifient de « génocide silencieux » exercé sur les civils de Gaza. Parmi les participants figuraient des représentants de partis politiques, de syndicats, d’associations de défense des droits humains et de collectifs de la société civile.
Les protestataires ont dénoncé le blocus imposé par Israël, les bombardements répétés sur les infrastructures civiles, et les conditions de vie dramatiques des deux millions d’habitants de la bande de Gaza qui connaissent des épisodes de famine inédits.
Les manifestants ont également condamné le soutien inconditionnel de plusieurs puissances occidentales à Israël, qualifié de « couverture politique et militaire aux crimes commis contre des civils désarmés ». Le silence de certaines institutions internationales a été vivement critiqué, tout comme la « passivité honteuse » de plusieurs régimes arabes face à cette tragédie.
Cette marche de Rabat se voulait aussi un appel à l’action. Les organisateurs ont exhorté la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux violences, lever le blocus et traduire les responsables des crimes commis à Gaza devant la Cour pénale internationale.
Selon l’ONU, chaque jour, c’est une classe entière qui disparaît sous les bombes. De plus, entre le 19 mai et le 14 juillet, seuls 1.633 camions d’aide humanitaire ont pu accéder à Gaza, un chiffre largement insuffisant pour répondre aux besoins vitaux de la population.
Des hauts responsables de l’ONU ont déploré les scènes de chaos qui se multiplient, entre files d’attente frappées par des raids, points de distribution pris d’assaut, enfants tués en allant chercher de l’eau, entre autres.
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