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La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc alerte sur la vente illégale de compléments alimentaires à base de plantes médicinales hors circuit officinal.
Dans un courrier adressé au ministre de la Santé ainsi qu’au directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) a tiré la sonnette d’alarme sur la commercialisation illégale de certains compléments alimentaires à base de plantes médicinales. Ces produits, qui relèvent du monopole exclusif des pharmacies d’officine selon l’article 30 de la loi 17-4, sont pourtant vendus librement sur des plateformes non agréées.
La plainte porte sur plusieurs compléments alimentaires commercialisés hors circuit officiel, avec à titre d’exemple des produits utilisés pour le traitement du stress, de l’anxiété ou de l’insomnie, parmi lesquels figurent des extraits de plantes reconnus par les pharmacopées européenne (UE) et américaine (USP). La Confédération souligne que ces produits, bien que présentés comme naturels, contiennent des principes actifs aux effets pharmacologiques avérés. Leur délivrance devrait donc être strictement encadrée et réservée aux pharmaciens.
Selon la correspondance, ces compléments sont commercialisés hors des officines, notamment via les réseaux sociaux, les marchés informels, les boutiques spécialisées en produits biologiques ainsi que certaines herboristeries. Le Panax ginseng, vanté pour ses effets sur la vitalité, ou encore le millepertuis (Hypericum perforatum), utilisé pour l’anxiété, figurent parmi les produits en circulation hors contrôle. La passiflore (Passiflora incarnata) et la valériane (Valeriana officinalis), employées respectivement contre l’insomnie et le stress, sont également disponibles sur ces circuits parallèles, suscitant de vives inquiétudes.
L’article 30 de la loi 17-4 est formel : la préparation et la détention de ces produits doivent être exclusivement assurées par les pharmaciens d’officine. La loi réserve ainsi la commercialisation des médicaments, laits diététiques pour nourrissons, huiles essentielles et produits pharmaceutiques à ces professionnels habilités, garantissant un contrôle sanitaire strict. La commercialisation de compléments à base de plantes médicinales hors de ce cadre légal expose les consommateurs à des risques sanitaires importants, notamment en l’absence de traçabilité et de garanties sur la qualité des produits.
Au-delà des risques pour la santé publique, la circulation de ces produits illégaux impacte également le secteur pharmaceutique officiel. Les pharmaciens d’officine, seuls habilités à préparer et délivrer ces compléments, voient leur rôle et leur expertise remis en cause, ce qui peut engendrer une perte de confiance des patients dans le circuit légal de distribution. Par ailleurs, cette situation favorise une concurrence déloyale au détriment des pharmacies qui respectent la réglementation en vigueur.
La Confédération a donc demandé l’ouverture immédiate d’une enquête approfondie sur les circuits de distribution illicites. Elle réclame la saisie rapide des stocks en circulation afin de protéger la santé publique et préserver l’intégrité du monopole pharmaceutique. Cette action vise aussi à renforcer la vigilance et la coopération entre les autorités sanitaires, les forces de l’ordre et les professionnels concernés, dans le cadre d’une stratégie commune de lutte contre ces pratiques illégales.
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