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La société britannique Chariot Limited, spécialisée dans le développement énergétique en Afrique, a officiellement repris le contrôle de ses licences offshore au large du Maroc, sur les permis de Lixus et de Rissana. Cette évolution survient après le désengagement de son ancien partenaire grec, Energean plc, qui a décidé de céder ses parts dans ces projets.
L’opération, finalisée le 14 mai 2025, permet à Chariot de renforcer sa position en détenant désormais 75 % des deux permis, avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) conservant sa participation statutaire de 25 %. Energean a transféré sa filiale marocaine, détentrice de 45 % du permis de Lixus et de 37,5 % de celui de Rissana, à Chariot. Le retrait d’Energean, survenu moins d’un an après son entrée dans le capital des actifs, fait suite aux résultats moins favorables du forage du puits Anchois-3, qui n’a pas permis de confirmer l’expansion envisagée du projet initial.
Le gisement gazier d’Anchois, situé dans le périmètre de Lixus, a fait l’objet de plusieurs forages, dont un en 2024 qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs d’expansion. Néanmoins, Chariot se veut optimiste, soulignant la présence de « multiples réservoirs de gaz de bonne qualité » dans la zone. Cette découverte laisse entrevoir un potentiel important, bien que le projet initial d’un raccordement sous-marin à une installation terrestre ne puisse être maintenu dans sa forme actuelle.
Le PDG de Chariot, Adonis Pouroulis, a exprimé sa satisfaction concernant cette nouvelle phase du projet. « Nous sommes ravis d’avoir récupéré l’opérabilité pleine et entière de nos actifs marocains. La découverte d’Anchois conserve un potentiel réel, et nous allons ajuster le projet en fonction des ressources avérées dans les forages réalisés », a-t-il déclaré. Pouroulis a également rappelé que les travaux déjà réalisés (études d’ingénierie, autorisations, financement et négociations commerciales) constituent des bases solides pour redéfinir les contours du projet en collaboration avec l’ONHYM.
Avec le retour à l’opérabilité de ces permis, Chariot se prépare à ajuster son plan de développement, tout en explorant le potentiel gazier plus large des zones de Lixus et de Rissana. Selon Pouroulis, les « fondamentaux du marché gazier marocain demeurent robustes, avec une demande soutenue et une fiscalité compétitive ». L’entreprise, qui œuvre dans un secteur stratégique pour le pays, compte collaborer étroitement avec l’ONHYM et le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable pour faire avancer ces projets d’importance nationale.
Au-delà des projets gaziers, Chariot poursuit une vision énergétique plus large en Afrique, avec des initiatives dans le domaine de l’énergie transitoire et des énergies renouvelables. La société développe notamment des projets de gaz naturel, d’hydrogène vert et d’énergie renouvelable, contribuant ainsi à la transition énergétique du continent.
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