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Dans un monde durement éprouvé par les effets dramatiques du changement climatique, les phénomènes de sécheresse et de désertification poursuivent leur progression inquiétante, impactant profondément les écosystèmes naturels.
A travers la planète, la situation est alarmante. Les terres cultivables s’assèchent, les sources d’eau s’amenuisent, et les sols fertiles se transforment en étendues désertiques, annonçant des conséquences graves liées aux bouleversements climatiques croissants. Ce constat alarmant s’aggrave à mesure que la dégradation des terres progresse à un rythme effréné.
Ainsi, chaque minute, ce sont l’équivalent de quatre terrains de football de terres saines qui disparaissent à l’échelle mondiale, soit un total de 100 millions d’hectares par an, selon les Nations Unies. L’organisation onusienne alerte sur le fait qu’environ 40 % de a surface terrestre mondiale est déjà considérée comme dégradée. Une situation qui engendre de graves déséquilibres naturels et fait peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire et hydrique des populations.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déploré, dans un message adressé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse (17 juin), que cette dégradation des terres coûte chaque année près de 880 milliards de dollars à l’économie mondiale.
Placée cette année sous le thème « Restaurer les terres, exploiter les opportunités », cette journée internationale met en exergue l’impératif de restaurer les écosystèmes dégradés, un levier fondamental pour transformer les menaces en opportunités, et éradiquer les fléaux qui affectent de nombreux pays, dont le Maroc.
Le Maroc face à une vulnérabilité accrue
En raison de ses spécificités climatiques et de sa situation géographique, le Royaume est particulièrement exposé aux effets de la désertification.
Le Directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts, Abderrahim Houmy, souligne à ce propos que « les régions sud, est et centre du Royaume, caractérisées par un climat aride ou semi-aride, subissent une dégradation marquée des terres, une régression du couvert végétal, et une baisse préoccupante du niveau des nappes phréatiques ».
Dans un entretien accordé à la MAP, il précise qu’environ 10.000 hectares de terres forestières présentent aujourd’hui des signes visibles de dégradation, touchant toutes les essences, avec une prédominance des pins. Ce phénomène est accompagné d’un affaiblissement de la croissance des broussailles, d’une baisse de la biodiversité et d’un recul du couvert forestier.
Ce constat alarmant s’explique, selon lui, par la conjonction de facteurs climatiques et anthropiques, le changement climatique occupant une place centrale. La hausse des températures, la variabilité croissante des précipitations et la fréquence accrue des épisodes de sécheresse affaiblissent les écosystèmes naturels, en compromettant la régénération des forêts, la productivité des sols et la diversité biologique.
Le responsable met également en garde contre le déséquilibre hydrologique croissant, marqué par un effondrement des nappes phréatiques et un stress hydrique généralisé. Ce déséquilibre affecte profondément les terres forestières, entrave leur régénération naturelle, et accroît leur vulnérabilité à l’érosion.
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