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Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), réuni mardi à Rabat, a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%.
« Tenant compte de l’évolution de l’inflation à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix à moyen terme, de la nette accélération de la croissance non agricole et de l’ancrage des anticipations, le Conseil a décidé, au regard des fortes incertitudes qui entourent les perspectives, de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25% », indique BAM dans un communiqué sur la 2ème réunion trimestrielle de 2025 de son Conseil.
Le Conseil continuera de suivre de près la transmission de ses baisses récentes de ce taux, notamment vers les conditions de financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), et de fonder ses décisions futures réunion par réunion sur la base des données les plus actualisées.
Sur le volet de la transmission des précédentes décisions, la baisse des taux débiteurs assortissant les crédits bancaires au secteur non financier se poursuit. Les données relatives au premier trimestre 2025 montrent un recul cumulé de 45 points de base (pbs) depuis le début de l’assouplissement monétaire en juin 2024.
Lors de cette session, Le Conseil de BAM a examiné et approuvé le rapport annuel sur la situation économique, monétaire et financière du pays ainsi que sur les activités de la Banque au titre de l’exercice 2024.
Il a également passé en revue le déroulement du déploiement du nouveau programme de soutien au financement bancaire de la très petite entreprise (TPE) lancé en mars dernier et le projet de la charte dédiée à cette catégorie d’entreprises. Ce dernier prévoit notamment la mise en place d’une offre de crédit adaptée, la simplification des procédures, l’optimisation des systèmes de garantie, l’accompagnement non financier et des dispositifs de suivi de la mise en œuvre.
Le Conseil a par la suite analysé l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale et examiné les projections macroéconomiques à moyen terme de Bank Al-Maghrib.
Sur le plan international, le Conseil de BAM a noté le niveau exceptionnel d’incertitude, induit notamment par la nouvelle politique commerciale des Etats-Unis, les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que le conflit armé entre l’Iran et Israël. Dans ce contexte, la croissance de l’économie mondiale devrait continuer son ralentissement ce qui favoriserait la poursuite de la tendance baissière de l’inflation.
Au niveau national, les dernières données disponibles font ressortir une nette accélération du rythme de l’activité dans les secteurs non agricoles. Cette dynamique devrait se poursuivre à moyen terme, à la faveur notamment de l’investissement dans les infrastructures, dans le cadre des efforts consentis par notre pays pour l’atténuation de l’impact du changement climatique et pour la préparation de l’accueil d’événements internationaux d’envergure à l’horizon 2030.
Cette amélioration notable de la croissance non agricole devrait soutenir la reprise tangible de l’emploi observée au cours des derniers trimestres.
S’agissant de l’inflation, elle a marqué un très net ralentissement au cours des derniers mois, passant de 2% en moyenne au premier trimestre de cette année à 0,7% en avril puis à 0,4% en mai.
Cette évolution reflète principalement la décélération de la hausse des prix des produits alimentaires, en particulier ceux des « viandes fraîches ». Selon les projections de BAM, l’inflation terminerait l’année 2025 sur une moyenne autour de 1% avant de s’établir à 1,8% en 2026 et sa composante sous-jacente devrait connaitre une évolution similaire.
Ces perspectives restent entourées de fortes incertitudes liées notamment, au plan externe, aux politiques commerciales et aux implications des conflits et des tensions géopolitiques, et au niveau interne, à l’évolution de l’offre des produits agricoles, souligne la Banque Centrale.
Le Conseil a, par ailleurs, noté que les anticipations d’inflation demeurent ancrées, les experts du secteur financier tablant, au deuxième trimestre 2025, sur des taux de 2,3% en moyenne à l’horizon de 8 trimestres et de 2,5% à 12 trimestres.
Pour ce qui est de la croissance économique nationale, elle devrait connaitre une nette accélération cette année pour s’établir à 4,6%, puis se consoliderait à 4,4% en 2026, prévoit BAM.
La valeur ajoutée agricole augmenterait de 5% en 2025, tenant compte d’une récolte céréalière estimée par le Département de l’Agriculture à 44 millions de quintaux (MQx), puis de 3,2% en 2026, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 50 MQx.
Pour les secteurs non agricoles, à la faveur principalement d’une forte dynamique de l’investissement dans les infrastructures, leur croissance avoisinerait 4,5% en 2025 et en 2026. Concernant les comptes extérieurs, les échanges devraient se renforcer à moyen terme, l’impact direct des mesures tarifaires américaines devant rester limité.
Ainsi, les exportations s’accroîtraient de 5,1% en 2025 et de 9% en 2026, tirées notamment par une expansion de celles de phosphate et dérivés qui atteindraient 106,7 milliards de dirhams (MMDH) en 2026.
En revanche, au regard de la situation défavorable sur le marché européen, les ventes de l’industrie automobile connaitraient une quasi-stagnation en 2025, avant d’afficher une nette reprise en 2026, pour s’établir à 188 MMDH.
En parallèle, les importations augmenteraient de 5,1% cette année et de 7% la suivante, portées en particulier par une progression des acquisitions de biens d’équipement, alors que la facture énergétique s’allégerait davantage pour revenir à 96 milliards en 2026.
De leur côté, les recettes de voyages continueraient d’enregistrer des performances remarquables pour s’établir à 128,4 MMDH en 2026, tandis que les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) poursuivraient le recul observé ces derniers mois pour terminer l’année en cours en baisse, avant de s’orienter de nouveau à la hausse pour terminer l’année 2026 à près de 121 MMDH.
Dans ces conditions, le déficit du compte courant resterait contenu oscillant autour de 2% du PIB en 2025 et en 2026.
Quant aux investissements directs étrangers (IDE), ils maintiendraient leur tendance haussière pour se situer à l’équivalent de 3,5% du PIB en 2026.
Au total, tenant compte notamment des financements extérieurs du Trésor, les avoirs officiels de réserve se renforceraient à 407 MMDH à fin 2025 puis à 423,7 MMDH à fin 2026, avoisinant l’équivalent de 5 mois et demi d’importations de biens et services.
Quant aux conditions monétaires, le Conseil de BAM souligne que le déficit de liquidité devrait s’atténuer à 122,5 MMDH à fin 2025, avant de se creuser à 140 MMDH en 2026.
Au regard de l’évolution prévue de l’activité économique et des anticipations du système bancaire, le crédit bancaire au secteur non financier connaitrait une nette accélération avec une progression de plus de 6% en 2025 et en 2026 au lieu de 2,7% en moyenne durant les deux années précédentes.
Le taux de change effectif réel devrait ressortir quasi-stable au terme de 2026, avec une appréciation de 1,9% cette année suivie d’un recul de 1,7% en 2026.
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