Le groupe canadien annonce une production trimestrielle historique et souligne les atouts du Maroc pour l’investissement minier.

La société canadienne Aya Gold & Silver, basée à Montréal et opérant principalement au Maroc, a connu un premier trimestre remarquable, marqué par une forte progression de sa production d’argent. Le PDG de l’entreprise, Benoit La Salle, a expliqué dans un entretien à BNN Bloomberg que la montée en puissance de la mine de Zgounder, récemment agrandie, a permis à l’entreprise d’atteindre des niveaux de production et de rentabilité inédits.

Située dans le Haut Atlas, la mine de Zgounder est au cœur de la stratégie de développement d’Aya Gold & Silver. Benoit La Salle la décrit comme « un gisement unique en son genre, d’argent pur, natif », ce qui en fait une rareté dans l’industrie minière. Après deux ans de travaux d’expansion, la production commerciale a été officiellement lancée fin décembre. « Imaginez un 747 prêt à décoller : le premier trimestre a été notre phase de montée en puissance », a indiqué le dirigeant.

Une montée en charge rapide soutenue par des conditions favorables

Au cours du premier trimestre 2025, la société a produit plus d’un million d’onces d’argent, soit une hausse de 192 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce niveau record a permis de générer un chiffre d’affaires trimestriel inédit de 33,8 millions de dollars américains. Malgré les coûts liés à la phase initiale d’exploitation, l’entreprise a enregistré un bénéfice de 7 millions de dollars et un flux de trésorerie libre de 8 millions. « Et cela ne fera que s’améliorer », a souligné Benoit La Salle.

L’objectif est d’atteindre, d’ici la fin de l’année, une production de 1,5 million d’onces par trimestre, soit entre 6 et 6,5 millions d’onces par an. La suite consistera à optimiser les performances de l’usine et à réduire les coûts. Pour le PDG, « le flux de trésorerie est la clé ».

Au-delà des performances opérationnelles, Benoit La Salle insiste sur les conditions particulièrement favorables à l’investissement minier au Maroc. Il salue un environnement politique stable, une sécurité appréciable, une bonne infrastructure et une énergie disponible sur site, en partie issue de sources renouvelables comme le solaire et l’éolien. Il rappelle également que les délais d’obtention des permis sont exceptionnellement courts : « En Amérique du Nord, il faut parfois entre 7 et 20 ans pour obtenir un permis minier. Au Maroc, on compte cela en mois ».

Cette rapidité administrative et la qualité de l’environnement d’affaires font du royaume, selon La Salle, l’un des cinq meilleurs pays au monde pour l’industrie minière. Un facteur décisif pour l’attractivité du secteur à l’heure où les prix des métaux précieux repartent à la hausse.

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