Le Conseil de la concurrence a entamé des investigations sur des violations et des dysfonctionnements liés au transport via les applications intelligentes, impliquant certaines entreprises internationales opérant dans le secteur, selon des informations obtenues par Hespress auprès de sources bien informées.
Les mêmes sources indiquent que le Conseil a convoqué, il y a quelques jours, des professionnels actifs dans le secteur du transport via les applications intelligentes, afin d’examiner le contenu d’une plainte reçue de la part d’une application destinée aux chauffeurs de taxi. Cette plainte accuse des entreprises étrangères de violation de la loi, d’exercice sans autorisation et de recours à des pratiques contraires aux règles de la concurrence.
Les sources de Hespress précisent que l’institution chargée de garantir la transparence et l’équité dans les relations économiques a auditionné des professionnels opérant dans ce type de transport, les interrogeant notamment sur les types d’entreprises internationales concernées ainsi que sur les infractions commises. Elles ajoutent que les chauffeurs ont dressé un tableau négatif de l’une des entreprises les plus connues du secteur.
Nos sources indiquent également que, lors de la séance d’audition tenue jeudi dernier, les responsables du Conseil ont interrogé les professionnels sur la nature de la relation liant les chauffeurs inscrits sur les applications internationales à ces plateformes opérant sur le marché national, ainsi que sur les conditions d’accès et de collaboration avec elles.
Selon les mêmes sources, les questions ne se sont pas limitées à ces aspects. Le Conseil a également cherché à connaître les incitations financières offertes par les entreprises étrangères pour attirer de nombreux jeunes Marocains à travailler avec elles, ainsi que les commissions dont ils bénéficient et celles que les chauffeurs versent aux sociétés détentrices des applications.
D’après les informations recueillies par Hespress, certains professionnels ont, de leur côté, soulevé lors de cette rencontre la problématique du « braquage » et des agressions auxquels ils seraient exposés de la part de certains chauffeurs de taxi, et les conflits qui en découlent, pouvant parfois aboutir devant la justice.
Il convient de rappeler qu’une entreprise opérant dans le transport intelligent via les taxis a déposé une plainte auprès du Conseil de la concurrence concernant ce qu’elle considère comme des pratiques anticoncurrentielles prévalant sur le marché national des services de mise en relation entre chauffeurs de taxi et clients via les plateformes numériques.
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