Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le 8 février dernier, deux jeunes hommes, Sidi Ahmed et Ali Mahmoud, ont été abattus par des soldats algériens alors qu’ils tentaient de fuir les camps de réfugiés de Tindouf. Nés et élevés dans cet environnement fermé et hautement militarisé, situé sur le sol algérien, ces deux jeunes Sahraouis ne cherchaient ni la guerre ni l’exil. Ils fuyaient simplement la faim, dans l’espoir de subvenir aux besoins de leurs familles.
Leur tragédie, passée presque sous silence, a finalement trouvé écho au sein des Nations Unies. Lors du dialogue interactif autour du rapport annuel du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, à Genève, l’ancien prisonnier des centres de détention algériens et du Polisario, devenu journaliste et militant des droits humains, Mahmoud Zaydan, a brisé le silence et évoqué pour la première fois leurs noms dans cette enceinte internationale.
« Ils ne fuyaient pas la guerre. Ils fuyaient la faim. Et pour cela, ils ont été exécutés », a-t-il déclaré devant le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme.
Dans un témoignage bouleversant, Mahmoud Zaydan a dressé un tableau sombre de la réalité quotidienne dans les camps de Tindouf, dénonçant un système répressif où règnent les arrestations arbitraires, les actes de torture, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires. Selon lui, ces exactions sont commises sous l’autorité directe de l’État algérien, qui impose une politique de terreur dans un climat d’impunité totale.
Plus inquiétant encore : aucune enquête n’a été ouverte à ce jour sur la mort de Sidi Ahmed et Ali Mahmoud. Aucun responsable n’a été identifié, encore moins poursuivi. Les familles, endeuillées, demeurent livrées à elles-mêmes, privées de tout recours judiciaire. Les camps de réfugiés, censés être des havres de protection, sont devenus des zones de non-droit, et ce, en dépit du fait qu’ils soient implantés sur le territoire d’un État membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.
Face à cette situation critique, Zaydan a lancé un appel solennel à la communauté internationale. Quatre demandes urgentes ont été formulées à savoir l’activation immédiate des mécanismes d’enquête du Conseil des droits de l’Homme afin de faire la lumière sur les circonstances de ces exécutions sommaires, l’instauration de garanties juridiques effectives dans les camps, aujourd’hui totalement absentes, une présence renforcée du HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), dont l’absence prolongée sur le terrain est vivement critiquée et la reconnaissance explicite de la responsabilité de l’État algérien, accusé de se dissimuler derrière des acteurs intermédiaires pour éviter toute accountability.
Dans la salle du Conseil, les réactions ont été rares. Silence sur les visages, micros restés muets. Pourtant, à Tindouf, des familles attendent toujours : un mot, un geste, une forme de justice.
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