Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, Younes Sekkouri, a dévoilé des chiffres sur l’emploi, le phénomène du décrochage scolaire et les limites du dialogue social. Il a souligné que 900 000 jeunes Marocains ne possèdent aucun diplôme, chose qui posait problème pour l’emploi.
Intervenant lors de la présentation du budget sectoriel de son ministère devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le ministre est revenu sur les chiffres du chômage affirmant que l’analyse de cette tendance exigeait une compréhension approfondie de certains détails.
Il a révélé a ce titre que 900 000 jeunes ne possèdent aucun diplôme et « négliger cette catégorie ne peut pas permettre un traitement réel du problème du chômage ». Selon lui, l’une des principales causes du taux élevé de chômage parmi les jeunes non diplômés revient au phénomène du décrochage scolaire, qui touche plus de 280 000 élèves par an, notamment en première et deuxième année du collège.
Le ministre a expliqué que ce phénomène revenait à différents facteurs notamment à « l’adolescence, à la situation sociale et familiale difficile, surtout dans les petites et moyennes villes ».
Concernant le dialogue social entre le gouvernement, les syndicats et professionnels, Sekouri a estimé qu’il a permis au Maroc d’éviter de grandes problématiques s’il n’y avait pas eu cette interaction positive avec les syndicats. « Imaginez un instant qu’il n’y ait eu aucune relation avec les syndicats, ni les augmentations de salaires, ni le traitement attentif de nombreux dossiers sociaux ; la situation aurait été bien plus compliquée », a-t-il reconnu.
Le ministre a également indiqué qu’il n’a pas été parfait et « n’a pas satisfait toutes les revendications » des syndicats, malgré tout, le dialogue social « a atteint plusieurs objectifs et s’est déroulé avec sincérité ».
Sur la question du programme Awrach, Sekkouri s’est félicité de sa réussite, estimant qu’il a visé 250 000 bénéficiaires et en a atteint 225 000, soulignant que 66 % des bénéficiaires du programme ne possédaient aucun diplôme, tandis que les femmes représentaient 32 % du total, soit environ 72 000 femmes.
Le ministre a estimé que le programme a atteint ses principaux objectifs et que « tous les responsables territoriaux ont demandé sa prolongation d’une année supplémentaire, compte tenu des solutions concrètes qu’il a apportées à plusieurs problématiques sociales, même s’il ne suffit pas à lui seul à résoudre complètement le chômage ».
