Dans une vidéo au ton acerbe, le journaliste algérien exilé en France, Abdou Semmar, accuse le président Abdelmadjid Tebboune d’avoir isolé l’Algérie sur la scène internationale. Selon lui, la politique étrangère d’Alger, centrée sur le soutien au polisario et l’hostilité envers le Maroc, est devenue une « cause sacrée » et une « obsession maladive » qui a conduit le pays à un échec diplomatique historique au Conseil de sécurité.
Semmar, connu pour ses critiques virulentes envers le pouvoir d’Alger, a vivement réagi à l’adoption, vendredi 31 octobre, par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2797 sur le Sahara. Dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube, il estime que cette décision représente une défaite diplomatique majeure pour la diplomatie et le régime de Abdelmadjid Tebboune.
Pour l’opposant algérien, « plus que jamais, il est temps de demander des comptes au président Tebboune« , dont la politique étrangère, dit-il, « a conduit l’Algérie vers un désastre diplomatique sans précédent ». Le journaliste souligne que la presse internationale a unanimement salué la résolution du Conseil de sécurité comme « une victoire diplomatique du Maroc », tandis que seule la presse pro-régime en Algérie tente de présenter la situation comme un succès national.
« Les médias algériens, inféodés au pouvoir, bercent le peuple d’illusions. Ils inondent l’opinion publique de mensonges pour faire croire qu’il ne s’agit pas d’une défaite pour l’Algérie […] La presse à la solde du régime raconte que l’Algérie a empêché l’annexion du Sahara par le Maroc. Mais la réalité, c’est qu’elle n’a convaincu personne« , dénonce Semmar.
Le journaliste rappelle que la résolution récemment adoptée par le Conseil de sécurité évoque clairement le plan d’autonomie marocain comme « la solution la plus réaliste et la plus crédible » pour régler le conflit du Sahara. Il insiste sur le fait qu’il s’agit d’une première dans l’histoire du différend, vieux de près d’un demi-siècle.
Il note également que la résolution a été adoptée par onze voix sur quinze, alors qu’il suffisait de neuf pour qu’elle soit validée. Aucun pays n’a voté contre. L’Algérie, rappelle-t-il, a refusé de participer au vote, tandis que la Russie, le Pakistan et la Chine se sont abstenus.
« Pas un seul pays n’a soutenu la position algérienne. Même le lobbying acharné des diplomates d’Alger jusqu’à la dernière minute n’a convaincu personne. C’est un échec total« , insiste-t-il.
Pour Semmar, cet échec diplomatique est la conséquence directe d’une politique étrangère obsédée par la rivalité avec le Maroc. « Depuis la rupture des relations diplomatiques, le régime Tebboune mène une politique anti-marocaine d’une radicalité extrême, archaïque et maladive. Cette obsession autour du Sahara nous a menés à l’abîme« , tranche-t-il.
Selon lui, la diplomatie algérienne se retrouve aujourd’hui isolée sur la scène internationale, incapable de rallier un seul partenaire à sa cause. Les grandes puissances, explique-t-il, « soit soutiennent clairement le Maroc, comme les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, soit refusent simplement de s’impliquer, comme la Chine et la Russie ».
Semmar va jusqu’à qualifier cette séquence diplomatique de « défaite stratégique » pour le président algérien. « C’est le premier chef d’Etat algérien depuis le début du conflit à subir un tel revers. Ce n’est peut-être pas une humiliation, mais c’est une défaite claire et historique« , estime-t-il.
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