Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’administration centrale a récemment adressé de nouvelles instructions aux walis et gouverneurs, concernant la gestion des services administratifs locaux. Des sources bien informées ont révélé à Hespress que ces directives, relayées aux présidents des conseils communaux par l’intermédiaire des chefs de cercles, pachas et caïds, visent à remédier aux retards importants dans le traitement des demandes des citoyens, en particulier celles des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Cette décision fait suite au constat d’un relâchement préoccupant de la part de certains responsables communaux, ayant entraîné des retards significatifs dans la gestion des demandes et réclamations des usagers. Les nouvelles directives insistent sur la nécessité de prendre conscience de la gravité de cette situation, notamment à l’approche de la saison estivale, marquée par le retour massif des MRE, et qui requiert une réactivité accrue des services locaux face à leurs sollicitations.
Selon les mêmes sources, les gouverneurs ont reçu consigne d’exhorter les chefs de cercles, pachas et caïds à faire preuve de fermeté face à toute entrave aux intérêts des citoyens. Les présidents des conseils communaux sont appelés à mobiliser leurs directeurs de services pour mettre en œuvre sans délai les mesures administratives nécessaires à l’amélioration des prestations rendues. Par ailleurs, des rapports réguliers devront être adressés aux autorités provinciales afin de les informer des mesures prises, de l’état des services publics locaux et de la qualité de leur fonctionnement.
Ces nouvelles directives s’inscrivent dans un contexte marqué par des signaux alarmants remontés par les départements des affaires intérieures des préfectures, qui font état de dysfonctionnements dans la gestion des services communaux. Ces derniers peinent à répondre aux demandes et réclamations des citoyens dans des délais raisonnables, suscitant un profond mécontentement parmi les usagers, qui voient leurs démarches personnelles et besoins quotidiens entravés.
Les mêmes sources ont révélé que les rapports en provenance des préfectures contiennent également des informations particulièrement sensibles. Ils font état d’une augmentation inquiétante des litiges judiciaires opposant des citoyens à des collectivités territoriales au sujet de certificats ou autorisations administratives, et dénoncent une gestion opaque de ces contentieux. Ils pointent également la négligence de certains conseils communaux dans le suivi de l’exécution de jugements administratifs rendus en faveur des citoyens.
Des décisions définitives, émanant des cours d’appel administratives et ordinaires de Rabat, Casablanca et Settat, ont été prononcées à l’encontre de certains présidents de conseils communaux, en lien avec des autorisations de construire, des régularisations d’infractions urbanistiques ou la démolition de constructions illégales érigées sur des terrains privés. Pourtant, leur exécution demeure bloquée depuis plusieurs années pour des raisons procédurales. Le renouvellement récent des conseils communaux, après plusieurs vagues de révocation administrative, n’a fait qu’aggraver la situation, en l’absence d’initiatives de règlement à l’amiable.
La digitalisation comme levier de réforme et de transparence
Le ministère de l’Intérieur avait pourtant pris les devants en mettant à disposition des collectivités territoriales, de manière anticipée, une série de plateformes et d’applications numériques. L’objectif était de moderniser et d’optimiser les procédures internes, d’améliorer les services rendus aux citoyens, de renforcer l’efficacité des administrations locales et de favoriser la participation citoyenne.
La numérisation de certains services communaux a, ces dernières années, grandement facilité l’accès aux documents et autorisations administratives. L’adoption de systèmes électroniques avancés a permis de réduire considérablement les délais de traitement des demandes. Plusieurs services sont aujourd’hui accessibles en ligne, épargnant ainsi aux citoyens, y compris les Marocains résidant à l’étranger, la contrainte de se rendre physiquement dans les bureaux administratifs. Ce progrès a également permis d’améliorer la transparence et de limiter les soupçons de corruption administrative, dans la mesure où les demandes sont désormais suivies et traitées électroniquement, avec plus d’efficacité et de sécurité.
Par ailleurs, les rapports des départements des affaires intérieures ont souligné des dérives préoccupantes : certains présidents de conseils communaux dirigeraient les services administratifs au profit d’élus locaux, notamment des conseillers issus de leur majorité. D’après les informations obtenues par Hespress, les nouvelles instructions entendent mettre un terme à ces pratiques, en instaurant des mécanismes préventifs basés sur des « rapports de situation » concernant l’état des services publics.
Ces mesures visent à freiner l’ingérence croissante de certains conseillers dans la gestion des services communaux, notamment lorsqu’ils interviennent en faveur d’usagers de leurs circonscriptions. De telles pratiques relèvent d’un usage abusif de l’influence politique et d’une exploitation illégitime de l’administration publique à des fins électoralistes, ce que le ministère de l’Intérieur entend désormais combattre avec rigueur.
The post Retards, litiges et corruption : L'intérieur exige un traitement rapide des demandes des MRE appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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