Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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C’est devenu un réflexe pour de nombreux conducteurs européens, espagnols en tête : traverser le détroit de Gibraltar pour faire réparer leur véhicule au Maroc. Le Royaume, fort d’un savoir-faire mécanique reconnu et d’une main-d’œuvre ultra-compétitive, s’impose comme un pôle d’attractivité inédit dans le secteur de la réparation automobile. Derrière ce phénomène transfrontalier, un double levier : la compétence technique et des coûts jusqu’à 75 % inférieurs à ceux pratiqués sur le marché européen.
En Espagne, une heure de main-d’œuvre en atelier coûte entre 100 et 150 euros. À Tanger ou Tétouan, elle oscille autour de 2 euros. Le calcul est vite fait. Une réparation complexe, type remplacement de turbo et de transmission, facturée 4 000 euros dans un garage madrilène peut être réalisée pour 1 000 euros, voire moins, dans un atelier marocain. Même en incluant le prix du ferry (moins de 200 € aller-retour) et les frais de carburant, l’économie réalisée reste significative.
Cette compétitivité ne tient pas seulement aux écarts salariaux, mais aussi à un environnement réglementaire plus souple. Contrairement aux ateliers européens, les garages marocains ne sont pas soumis aux mêmes obligations environnementales, notamment en matière de traitement des déchets. Une souplesse qui, selon certains professionnels, permet de contenir les charges d’exploitation, donc les tarifs.
Mais ce succès n’est pas sans créer des tensions. De plus en plus de professionnels espagnols dénoncent une forme de « concurrence déloyale » venue du sud. Plusieurs fédérations de garagistes ont alerté les autorités espagnoles sur une évasion massive de la clientèle locale vers le Maroc, estimant que cette situation fragilise l’écosystème de la réparation automobile dans les régions andalouses. Certaines voix syndicales réclament même des contrôles renforcés aux frontières pour les véhicules réparés à l’étranger, sous prétexte de sécurité ou de non-conformité technique.
Loin des clichés, les garages marocains qui attirent les clients étrangers misent pourtant sur la qualité. Mécaniciens chevronnés, expérience multimarques, pièces détachées d’origine… Les ateliers « de confiance », largement recensés sur des forums spécialisés, jouissent d’une solide réputation. Ils sont capables d’intervenir sur une large gamme de véhicules, des modèles récents aux anciennes générations.
Ce flux constant de clients étrangers ouvre par ailleurs des perspectives pour la structuration d’un véritable hub régional de la maintenance automobile. Tanger, Nador et les zones frontalières comme Fnideq voient émerger des clusters informels articulés autour de la mécanique, la carrosserie et l’électronique auto. Certains ateliers se professionnalisent, d’autres visent une clientèle plus haut de gamme.
Le Maroc, sans le vouloir, redessine les cartes de la filière de l’après-vente automobile en Méditerranée. Et cela, au grand dam de certains voisins européens qui peinent à s’aligner sur un modèle aussi compétitif.
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