Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 2 hours ago -
Filed in - Society -
-
3 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Alors que l’Afrique du Nord enregistre une baisse marquée des activités djihadistes, le reste du continent, en particulier le Sahel, reste en proie à une escalade inquiétante des violences, a alerté un récent rapport du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA).
La région de l’Afrique du Nord connaît une baisse continue de l’activité des groupes islamistes extrémistes. Au cours des trois dernières années, les décès liés à leurs actions se sont stabilisés autour de 30 victimes annuelles, marquant une tendance à la décrue, a dévoilé le CESA.
En 2024, seuls 13 incidents liés au terrorisme islamiste ont été enregistrés dans toute la région, tous en Algérie. Ces attaques ont coûté la vie à 17 personnes. Le rapport a par ailleurs souligné que trois de ces événements sont attribués à des cellules composées de combattants revenant de Syrie, illustrant le risque persistant posé par les vétérans de zones de conflit extérieures.
L’Egypte, longtemps épicentre régional du terrorisme, semble aujourd’hui avoir fortement réduit les capacités opérationnelles des groupes extrémistes sur son territoire. Toutefois, une vigilance accrue reste de mise. Le sud-ouest libyen, en particulier, continue d’abriter des groupes fournissant un appui logistique et financier aux filiales sahéliennes.
De plus, le rapport a recensé plus de 150.000 morts en Afrique liés aux activités terroristes sur la dernière décennie, dont 22.000 pour la seule année passée. La majorité de ces pertes humaines se concentrent dans la région du Sahel et le bassin du lac Tchad, avec une hausse de plus de 60% des décès par rapport à la période 2020–2022.
Il a précisé que les groupes djihadistes ne se contentent plus de multiplier les attaques, ils étendent désormais leur contrôle territorial. En 2024, ils dominaient plus de 950.000 km² à travers le continent, soit l’équivalent de la superficie de la Tanzanie. Cette emprise s’étend notamment en Somalie et au Sahel, où les violences atteignent des sommets.
Au Sahel, la coalition djihadiste Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM), regroupant le Front de libération du Macina et Ansar Dine, est responsable de 83% des morts liées au terrorisme dans la région. Ces deux entités compteraient entre 6.000 et 7.000 combattants actifs.
Le Mali enregistre une hausse de 71% des décès dus à ces groupes. Les terroristes y ont renforcé leur arsenal, utilisant de plus en plus fréquemment des engins explosifs improvisés (EEI) et s’équipant désormais de drones armés, augmentant leur capacité de nuisance aussi bien contre les civils que les forces de sécurité.
La situation sécuritaire reste d’autant plus préoccupante que les coups d’Etat militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont limité l’accès des médias aux zones de conflit, rendant difficile l’évaluation réelle de l’ampleur des violences.
Sur la façade orientale du continent, la Somalie doit faire face à la montée en puissance d’Al-Shabaab, dont les revenus issus de l’extorsion et de la piraterie atteindraient 200 millions de dollars par an. Le groupe aurait significativement accru ses capacités militaires grâce à un partenariat renforcé avec les Houthis au Yémen, obtenant drones et missiles balistiques qui ont déjà servi lors d’attaques dans le sud et le centre du pays.
Quant à la région du lac Tchad, elle demeure une zone critique, avec près de 4.000 morts recensés en 2024, soit une hausse de 7% par rapport à l’année précédente. Le Nigeria, et plus précisément sa région nord-est, paie un lourd tribut, 74% des victimes y sont recensées, avec une augmentation annuelle de 18%.
The post Reflux de la menace djihadiste en Afrique du Nord sur fond d’alerte au Sahel appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.