Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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C’est reparti pour une nouvelle édition de Mawazine – Rythmes du Monde. Vendredi 20 juin 2025, le rideau s’est levé sur la 20ᵉ édition du célèbre festival musical, qui investit une fois encore les scènes de Rabat et Salé, du 20 au 28 juin. Mais comme chaque année, la fête est loin de faire l’unanimité, entre programmation prestigieuse et critiques récurrentes sur le coût et l’impact social de l’événement.
Pour cette édition anniversaire, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens. La scène de l’OLM Souissi accueillera le 27 juin le célèbre DJ belge Lost Frequencies, tandis que le rappeur américain Lil Baby, figure de proue du hip-hop mondial, enflammera la scène le 28 juin, lors d’une soirée de clôture attendue par les amateurs du genre, en compagnie du rappeur marocain El Grande Toto.
Plus tôt dans la programmation, le 21 juin, Yemi Alade, l’icône nigériane de l’afropop, posera ses valises sur la scène de Bouregreg, suivie le lendemain par le chanteur sénégalais Cheikh Lô, qui célèbrera les sonorités mbalax. Quant à la scène internationale, elle brillera aussi par la présence de Julian Marley, fils du légendaire Bob Marley, du rappeur et acteur américain Kid Cudi, de la star planétaire Will Smith dans sa version musicale, ou encore du DJ néerlandais Afrojack, de la chanteuse Becky G et du groupe sud-coréen AESPA. À leurs côtés, les talents africains comme Lojay et Wizkid, tous deux originaires du Nigeria, viennent compléter une affiche aux couleurs résolument mondiales.
Du côté des artistes arabes, Carmen Soliman a ouvert les festivités le jeudi 19 juin au Théâtre National Mohammed V. Sur la scène Nahda, le 20 juin, le public retrouve Ruby, suivie, le 22 juin, par la très attendue Nancy Ajram qui promet un concert « vibrant, romantique et plein d’énergie». Le 26 juin, la flamboyante Myriam Fares prendra le relais avec un show annoncé comme « légendaire et chargé d’amour et de passion ».
Le festival accueillera également des figures emblématiques de la scène musicale arabe à savoir Wael Jassar et Ragheb Alama, tous deux bien connus du public marocain.
Polémiques persistantes
Mais derrière les projecteurs et les paillettes, la polémique ne faiblit pas. Depuis ses débuts, Mawazine fait face à des appels récurrents à l’annulation ou au boycott. Cette année encore, des organisations civiles et des défenseurs des droits humains ont appelé à reconsidérer l’organisation du festival, jugeant que les ressources financières mobilisées devraient être réaffectées à des secteurs comme l’éducation ou la santé.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs campagnes de boycott ont vu le jour, notamment sous le hashtag #l’Argent_pour_le_peuple_dabord. Les critiques pointent du doigt le « gaspillage de fonds publics » et dénoncent un événement déconnecté des préoccupations de la jeunesse marocaine : chômage, crise du logement, accès à l’enseignement supérieur etc.
Dans un contexte économique et social difficile, ces voix trouvent un écho plus large. L’organisation du festival, avec ses cachets élevés et son déploiement logistique coûteux, apparaît à certains comme une provocation. « Des millions de dirhams pour des stars internationales, alors que nos écoles s’effondrent et que l’hôpital public manque de tout », résume une internaute sur X.
Les critiques viennent également de certains milieux conservateurs et religieux. Des mouvements islamistes dénoncent régulièrement Mawazine comme étant en contradiction avec les valeurs morales de la société marocaine. Les prestations jugées « indécentes » et le mode de vie véhiculé par certaines stars invitées sont accusés de « nuire à l’identité culturelle nationale ».
S’ajoute à cela la récurrence du festival à la même période que les examens du baccalauréat, perçue par beaucoup comme un facteur de distraction pour les élèves dans une phase cruciale de leur scolarité.
Enfin, l’édition 2025 intervient dans un climat international tendu, marqué par la poursuite des attaques israéliennes contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Plusieurs militants ont dénoncé sur les réseaux sociaux l’indécence d’un tel événement festif, alors que la population gazaouie continue de subir la guerre. Pour eux, organiser Mawazine dans ce contexte équivaut à « danser sur les blessures de Gaza« .
L’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a été l’un des premiers à réagir l’an dernier, affirmant que « le peuple marocain ne peut se réjouir alors que ses frères palestiniens sont mutilés, que leurs hôpitaux sont rasés, et qu’ils ne trouvent même pas de quoi se soigner ».
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