Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 10 hours ago -
Filed in - Society -
-
14 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Une vaste étude internationale, publiée dans la prestigieuse revue Nature, lève le voile sur une histoire millénaire que l’on croyait en partie enfouie. Pendant près de 37.000 ans, l’humanité a été confrontée à une multitude d’agents pathogènes ( bactéries, virus, parasites …) qui ont façonné son destin. Et c’est dans les profondeurs du passé que les scientifiques viennent de remonter la trace du plus redouté d’entre eux : la peste.
Grâce à l’analyse de l’ADN extrait des os et des dents de plus de 1.300 individus ayant vécu sur le vaste territoire eurasiatique (Europe et Asie), depuis le début du Néolithique (il y a 12.500 ans) jusqu’à environ 200 ans avant notre époque, les chercheurs des universités de Cambridge, Oxford et Copenhague ont fait des découvertes aussi fascinantes qu’inquiétantes.
Première révélation de taille : la bactérie responsable de la peste, cette maladie meurtrière qui a ravagé l’Europe au Moyen Âge, était déjà présente il y a environ 5.500 ans. Plus encore, les premières preuves de maladies zoonotiques, c’est-à-dire transmises des animaux à l’homme, remontent à quelque 6.500 ans. Un tournant décisif qui coïncide avec l’avènement de l’agriculture et de l’élevage.
Le professeur Eske Willerslev, qui a dirigé les travaux depuis les universités de Cambridge et de Copenhague, souligne à ce propos que « le passage à la sédentarité et à l’élevage a ouvert la voie à un nouveau chapitre dans l’histoire des maladies », avant de préciser que « ces infections n’ont pas seulement rendu les gens malades, mais elles ont aussi contribué à l’effondrement de nombreuses sociétés et provoqué des migrations à grande échelle ».
L’étude montre en effet que ces maladies ont connu une propagation rapide environ 1.500 ans après leur apparition, coïncidant avec l’augmentation du contact humain-animal et la densification des populations.
Parmi les traces pathogènes identifiées, certaines remontent à des périodes insoupçonnées. Des cas de diphtérie auraient ainsi existé il y a 11.000 ans, tandis que l’hépatite B aurait infecté des humains dès 9.800 ans avant notre ère. Le paludisme, quant à lui, aurait fait son apparition autour de 4.200 ans. En tout, ce sont 214 agents pathogènes qui ont été répertoriés chez les populations humaines préhistoriques de l’Eurasie.
La professeure Astrid Iversen, de l’université d’Oxford, met en lumière l’importance du facteur animal. « Il y a environ 5.000 ans, les maladies d’origine animale ont commencé à se répandre de manière significative. L’élevage de grands troupeaux et la vie en étroite proximité avec ces animaux ont fortement favorisé la transmission de ces agents pathogènes à l’homme », explique-t-il.
Par ailleurs, l’étude revient sur les ravages de la peste en Europe. Frederik Seersholm, chercheur à l’Université de Copenhague, rappelle que « cette épidémie, survenue entre 1346 et 1353, a tué entre un quart et la moitié de la population européenne, atteignant parfois jusqu’à 40 % des habitants dans certaines régions ».
Au fil des siècles, les grandes épidémies n’ont cessé de réapparaître, mais cette plongée dans le passé offre une perspective précieuse. Elle montre que l’origine des fléaux qui menacent encore aujourd’hui la santé humaine est intimement liée à nos modes de vie les plus anciens. Et surtout, qu’à chaque révolution (agricole, urbaine ou technologique …), l’humanité a dû faire face à de nouveaux défis biologiques.
The post Peste, hépatite, diphtérie : L’histoire cachée des épidémies préhistoriques appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.