Le Forum parlementaire sur la coopération économique entre le Maroc et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) traduit une volonté commune affirmée de consolider un partenariat stratégique, en droite ligne avec la vision éclairée du Roi Mohammed VI, qui érige la coopération Sud-Sud en levier central du développement durable africain, a indiqué vendredi le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Ould Errachid.
Lors de la séance inaugurale du Forum, Ould Errachid a souligné que la tenue de cet événement témoigne d’une conscience africaine de plus en plus affirmée quant à l’urgence de repenser l’action parlementaire sur le continent. Il a plaidé en faveur d’une approche renouvelée, articulant diplomatie parlementaire et vitalité économique, au sein d’un cadre institutionnel structuré et pérenne, réunissant décideurs politiques, parlementaires, opérateurs économiques, secteurs public et privé, institutions financières et experts.
Réaffirmant l’ancrage africain du Royaume, le président de la Chambre des conseillers a mis en avant la volonté constante du Maroc de renforcer ses liens avec les pays frères du continent, en particulier les Etats membres de la CEMAC, dans une dynamique de co-développement et d’autonomisation partagée. Cette orientation, a-t-il souligné, s’inscrit pleinement dans la vision lucide et multidimensionnelle du Roi Mohammed VI, qui place la coopération Sud-Sud au cœur des priorités stratégiques du Royaume.
En outre, Ould Errachid a rappelé à ce titre que le Maroc figure parmi les premiers pays à s’être engagés activement dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi que dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Il a également salué l’initiative marocaine en faveur de nouveaux horizons de coopération, à travers des projets d’envergure tels que l’Initiative « Atlantique pour l’Afrique » et celle visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique, deux démarches stratégiques illustrant l’engagement du Royaume en faveur d’une intégration régionale inclusive et structurée.
Pour soutenir l’élan de coopération impulsé au niveau continental, le responsable a mis en avant le lancement de projets structurants à l’échelle de l’Afrique, misant sur les atouts endogènes du continent et ciblant des secteurs névralgiques tels que la sécurité énergétique et la souveraineté alimentaire.
Parmi ces initiatives emblématiques, il a cité le Gazoduc Africain Atlantique et l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique, présentées comme des illustrations concrètes d’une coopération panafricaine visionnaire, durable et résolument orientée vers les enjeux du XXIe siècle.
Le président de la Chambre des conseillers a également rappelé que cette dynamique d’intégration bilatérale a été consolidée par les nombreuses visites officielles effectuées par le Souverain dans plusieurs pays africains, donnant lieu à la signature d’accords de coopération stratégiques et à la densification des partenariats multisectoriels sur le continent.
Selon lui, ces démarches s’inscrivent dans une vision cohérente et déterminée du Maroc, convaincu de la nécessité impérieuse de l’unité africaine et de son intégration économique. Le Forum de Laâyoune, a-t-il ajouté, symbolise la confiance mutuelle entre le Royaume et les pays de la CEMAC, ainsi que leur ambition partagée de construire un partenariat structuré autour de priorités vitales, dans un contexte mondial marqué par des défis multidimensionnels.
Evoquant la transition énergétique, Ould Errachid a souligné que le Maroc a fait de ce chantier une priorité stratégique, tant au niveau national que continental. Grâce à des infrastructures pionnières telles que le complexe solaire Noor-Ouarzazate, les parcs éoliens de Tarfaya et Boujdour, ainsi qu’un ambitieux programme d’hydrogène vert doté d’une enveloppe de plus de 10 milliards de dollars, le Royaume génère d’ores et déjà environ 25% de son électricité à partir de sources renouvelables, avec pour objectif d’atteindre 52% d’ici 2030.
Dans cette perspective, il a estimé que la coopération énergétique entre le Maroc et les pays de la CEMAC ouvre la voie à la constitution d’une alliance stratégique verte, à même de renforcer la souveraineté énergétique régionale, de stimuler l’innovation verte et de contribuer activement à l’atteinte des Objectifs de développement durable. Les deux parties, a-t-il précisé, disposent de ressources considérables en matière d’énergie solaire et hydroélectrique, qu’il convient désormais de valoriser dans une logique de synergie et de mutualisation.
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