Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’organisation marocaine des droits humains interpelle la communauté internationale sur les conditions de vie des réfugiés sahraouis et plaide pour une protection renforcée des migrants au Maghreb.
Ce 20 juin, alors que le monde célèbre la Journée mondiale des réfugiés, l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) sort de sa réserve diplomatique habituelle. Dans un communiqué au ton ferme récemment rendu public, l’ONG pointe du doigt une situation qu’elle juge intolérable : celle des habitants des camps de Tindouf.
« Comment peut-on accepter qu’en 2025, des milliers de personnes vivent encore coupées du monde, sans liberté de mouvement ni reconnaissance officielle de leur statut » s’interroge l’OMDH. L’organisation n’y va pas par quatre chemins : elle exige de l’Algérie la levée immédiate du blocus imposé à ces populations et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qu’il assume enfin ses responsabilités.
Le constat est accablant. Après des décennies d’existence, ces camps restent dans un flou juridique total. Pas de cartes de réfugiés officielles, pas de recensement digne de ce nom, et surtout, une interdiction de fait pour leurs habitants de circuler librement. « C’est un déni de justice qui dure depuis trop longtemps« , martèle l’organisation.
Mais le problème dépasse les frontières du Sahara. L’OMDH dresse un tableau sombre de la situation migratoire au Maghreb. En Algérie, en Tunisie et en Libye, les témoignages se multiplient : expulsions en plein désert, persécutions, traitements inhumains. Ces pratiques, que l’OMDH qualifie sans détour de « racistes et humiliantes », contredisent les engagements internationaux pris par ces pays. Un paradoxe qui interroge sur la crédibilité des politiques migratoires régionales.
Face à ce sombre tableau, l’OMDH salue les efforts du Maroc, devenu malgré lui une terre d’accueil privilégiée pour les migrants subsahariens. Depuis 2013, la Stratégie nationale d’immigration et d’asile a permis de régulariser des milliers de personnes. Un partenariat avec le HCR, actif depuis 2007, offre une assistance juridique aux demandeurs d’asile.
Pourtant, l’organisation refuse de verser dans l’autosatisfaction. « Plus de dix ans après, il faut faire le bilan et aller plus loin« , insiste-t-elle. Deux projets de loi essentiels dorment encore dans les tiroirs : la loi sur l’asile (n° 66.17) et celle sur l’entrée et le séjour des étrangers (n° 72.17). « Ces textes sont attendus par toute la communauté des acteurs humanitaires« , souligne l’OMDH.
Au-delà des aspects juridiques, l’organisation insiste sur l’humain. Elle plaide pour un accompagnement renforcé des femmes réfugiées, souvent victimes de violences, et des enfants déracinés. « Un enfant réfugié reste un enfant avec ses rêves et ses aspirations. Il a le droit à une scolarité normale et à un avenir« , rappelle l’OMDH.
L’organisation mise aussi sur l’éducation pour changer les mentalités. Elle prône l’intégration des questions migratoires dans les programmes scolaires afin de « déconstruire les préjugés dès le plus jeune âge« . Une approche de long terme face à la montée préoccupante des discours xénophobes, y compris en Europe.
Malgré les obstacles, l’OMDH ne baisse pas les bras. L’organisation, qui se veut la voix des sans-voix, multiplie les actions de plaidoyer et de sensibilisation. Son objectif affiché : faire du Maroc « une référence régionale » en matière de protection des réfugiés.
Un défi de taille dans un contexte mondial marqué par le durcissement des politiques migratoires et la montée des populismes. Mais pour l’OMDH, il n’y a pas d’alternative : « Les droits humains ne connaissent pas de frontières. C’est notre responsabilité collective de les faire respecter. »
En cette Journée mondiale des réfugiés, le message de l’OMDH résonne comme un rappel : derrière les chiffres et les statistiques se cachent des vies humaines qui méritent dignité et respect. Un appel qui, espérons-le, trouvera un écho au-delà des frontières du Royaume.
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