Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Qatar pourrait-il jouer un rôle de médiation dans le conflit du Sahara? C’est l’hypothèse soulevée par un média ibérique qui souligne le rôle de facilitateur du pays du Golfe dans plusieurs conflits.
Selon El Independiente, le Qatar avait déjà marqué de son empreinte ce conflit maghrébin qui oppose le Maroc à l’Algérie. Le quotidien ibérique soutient qu’au début des années 2000, Doha « a joué un rôle d’intermédiaire dans la libération d’une centaine de prisonniers de guerre marocains détenus dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie ».
Il rappelle que la médiation qatarie avait permis en 2004, la libération de ces soldats, montrant l’influence de ce pays dans la gestion des équilibres diplomatiques dans ce conflit et dans un contexte marqué par une « méfiance historique, des rivalités régionales et un silence diplomatique omniprésent ».
Citant plusieurs sources, l’article souligne que le Qatar serait le meilleur candidat pour mener une médiation, notamment pour son expérience dans cet exercice ardu mais aussi grâce à ses relations équilibrées entre le Maroc et l’Algérie.
Toutefois, l’article fait continuellement la confusion entre les acteurs du conflit et tantôt avance le Polisario comme partie, tantôt l’Algérie. Or, si médiation devait se faire, elle se ferait entre le Maroc et l’Algérie qui sont les deux principaux pays concernés par le conflit autour du Sahara et qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la rupture unilatérale décidée par Alger en août 2021.
« Nous construisons l’une des plus grandes laiteries d’Algérie. Nous avons d’excellentes relations avec les deux pays », ont révélé des sources qatarie citées par la publication espagnole, soulignant les relations commerciales avec Alger.
Mais dans les faits, le Qatar a déjà tenté la médiation suite à la rupture unilatérale des relations diplomatiques de la part du régime algérien. Le pays n’était pas le seul pays arabe à avoir tenté la médiation, l’Arabie saoudite aussi a tenté, cependant l’Algérie a refusé catégoriquement toute médiation.
El Independiente, a également avancé une déclaration de Majed al-Ansari, porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères qui précise la position actuelle du Qatar sur ce sujet. « L’Algérie et le Maroc sont nos frères et nous entretenons d’excellentes relations avec eux, mais on ne nous a pas demandé de jouer un rôle dans ce conflit. Nous sommes convaincus qu’ils peuvent le résoudre eux-mêmes », a-t-il dit excluant une médiation de son pays.
Les efforts de médiation internationale ont été évoqués depuis l’adoption de la résolution 2707 d’octobre qui mentionne les Etats-Unis comme pays hôte des prochains pourparlers entre les parties au conflit. Mais avec le refus algérien de se soumettre aux demandes de l’ONU de reprendre le processus politique à travers les tables rondes débutée en 2018 et terminées en 2019, la situation reste bloquée.
Pourtant, dans une interview accordée à l’émission télévisée « 60 Minutes » , l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, avait déclaré travailler pour parvenir à un accord de paix entre le Maroc et l’Algérie dans un délai de 60 jours.
Le média ibérique proche des séparatistes du Polisario a indiqué que « des sources du Polisario consultées par ce journal reconnaissent que des négociations directes pourraient débuter dans les prochaines semaines », toutefois ces mêmes sources disent ne pas faire confiance en l’administration Trump.
L’Algérie prise au piège cette fois-ci, avec sa volonté d’éviter d’être classée comme pays hébergeant le terrorisme par les Etats-Unis, pourrait consentir à reprendre des relations diplomatiques minimales et inexistantes dans les faits avec le Maroc, mais de là à parler de réelle réconciliation alors que le dossier du Sahara les oppose, l’idée semble compliquée.
Le régime algérien fait preuve de dualité dans son discours, et sa diplomatie est marquée par l’imprévisibilité et le manque de constance, d’où une tâche ardue pour n’importe quel partie médiatrice. L’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Kohler avait démissionné de son poste évoquant officiellement des raisons de santé, mais réellement à cause de l’Algérie et son relais, le Polisario.
Enfin, ces deux acteurs du conflit insistent suivre le contenu des résolutions de l’ONU, et ne faire confiance qu’au processus sous l’égide de l’institution. C’est d’ailleurs la seule à être habilitée à la tâche de la médiation dans le conflit autour du Sahara.
En outre, l’ONU est l’instance exclusive chargée de déterminer les mécanismes juridiques et politiques à même de mettre en œuvre les dispositions de la résolution onusienne 2797 et de mettre en place le cadre et les orientations du processus politique.
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