Le marché noir plane de nouveau sur l’ambiance du Festival Mawazine – Rythmes du Monde, après que de vastes opérations de revente de billets et de cartes d’accès, notamment ceux de la catégorie « Black ou Gold », ont été repérées sur les réseaux sociaux, en dehors des plateformes officielles. Ce phénomène ravive les interrogations sur la transparence et l’organisation de cette manifestation artistique.
Ces derniers jours, le marché noir a connu une prolifération notable de billets et de cartes « Black », proposés à des prix variés, pour vente ou location (cartes), alors même qu’ils sont censés être distribués de manière limitée et selon des critères stricts définis par les organisateurs, ou vendus via les canaux officiels au tarif de 52.000 dirhams.
Fait troublant, ces billets sont apparus soudainement en grand nombre entre les mains de « courtiers » et d’influenceurs sur les réseaux sociaux, qui les proposent à la vente ou même à la location, à des prix allant de 2.000 à 20.000 dirhams selon les avantages inclus et la soirée. Cette situation laisse fortement penser que certains ont reçu des lots gratuitement ou dans des conditions opaques, avant qu’ils ne soient recyclés puis revendus de manière illégale.
Ces pratiques ne portent pas seulement atteinte à la réputation du festival, elles révèlent également de graves lacunes organisationnelles et soulèvent de nombreuses interrogations quant aux critères de répartition des billets et des cartes entre les sponsors et les autres parties prenantes.
Alors que le public marocain s’attendait à une édition exceptionnelle, marquant le vingtième anniversaire du festival, il se retrouve une fois de plus face à une désorganisation dans la gestion de la billetterie et des cartes gold et black, et à une réalité qui consacre l’improvisation et le laxisme ayant marqué cette édition.
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