Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’organisme américain MSCI vient de publier son rapport 2025 sur l’accessibilité des marchés boursiers. Le Maroc conserve sa place dans la catégorie des marchés dits « frontières », sans dégradation mais aussi sans progrès notoire.
Chaque année, la société MSCI (Morgan Stanley Capital International), référence mondiale en matière d’indices boursiers, évalue près de 90 marchés selon leur ouverture et leur fonctionnement vis-à-vis des investisseurs institutionnels internationaux. Son rapport Global Market Accessibility Review permet de déterminer si un pays est classé parmi les marchés développés, émergents, frontières ou autonomes. Ce classement oriente directement les choix des fonds internationaux, qui privilégient les marchés les plus accessibles et les plus fiables.
Dans l’édition de juin 2025, le Maroc est maintenu dans la catégorie des marchés frontières, aux côtés de pays comme la Tunisie, le Kenya ou le Bangladesh. Aucun recul n’est noté, mais le rapport ne relève non plus aucun progrès significatif. Le Royaume présente des fondamentaux jugés globalement stables, mais reste en retard sur plusieurs critères techniques et réglementaires.
MSCI s’appuie sur cinq grands axes d’évaluation : l’ouverture à la propriété étrangère, la liberté des flux de capitaux, l’efficacité du cadre opérationnel, la disponibilité d’instruments d’investissement, et la stabilité du cadre institutionnel. Dans le cas du Maroc, ce dernier aspect est plutôt bien noté. Les règles sont considérées comme prévisibles et les investisseurs n’ont pas à craindre de mesures arbitraires ou de restrictions soudaines.
En revanche, le rapport souligne des points faibles persistants. L’accès à l’information financière demeure insuffisant pour les acteurs étrangers, en particulier du fait de l’absence fréquente de documentation en anglais. Par ailleurs, plusieurs outils utilisés couramment sur les marchés émergents font défaut au Maroc. Le Royaume n’a pas encore adopté les structures dites « omnibus », et ne reconnaît pas légalement le statut de « nominee », ce qui limite la fluidité des opérations de garde et de règlement-livraison.
MSCI note également que les facilités de découvert pour les investisseurs étrangers sont très encadrées voire restreintes, ce qui peut compliquer certaines opérations de courtage. De plus, les transactions en dehors de la Bourse (off-exchange) sont interdites, ce qui réduit la flexibilité des investisseurs institutionnels. Le marché marocain continue également de souffrir d’un faible niveau de concurrence entre courtiers, ce qui peut entraîner des coûts de transaction plus élevés.
Sur le volet des devises, des restrictions subsistent. Bien qu’il n’y ait pas de limitation explicite sur les flux de capitaux, la Banque centrale exige des preuves de rapatriement de devises pour autoriser les sorties de capitaux. Toute opération d’investissement financée par un virement de l’étranger doit être déclarée à l’Office des changes, et le rapatriement des gains ne peut se faire que via des comptes en dirhams convertibles.
Malgré ces contraintes, une amélioration future du classement du Maroc reste envisageable selon le rapport. Des pays comparables ont su faire évoluer leur statut en s’attaquant à des blocages précis. À l’image du Vietnam ou de la Grèce, le Royaume pourrait envisager des réformes ciblées sur la modernisation de ses infrastructures de marché, la simplification des procédures et l’élargissement des outils disponibles pour les investisseurs.
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