Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Les forces de l’ordre ont encerclé ce lundi des dizaines de coursiers à moto affiliés à la plateforme de livraison espagnole, empêchant leur marche vers le siège de l’entreprise au pôle financier. Les manifestants, soutenus par l’UMT, dénoncent des pratiques « esclavagistes » et l’utilisation d’une carte tronquée du Maroc.
Tension palpable ce lundi matin devant le siège de l’Union Marocaine du Travail (UMT) à Casablanca. Des dizaines de livreurs de la plateforme Glovo, casques sous le bras et gilets de sécurité sur le dos, se sont rassemblés pour dénoncer leurs conditions de travail qu’ils qualifient d' »indignes ». Mais leur projet de marche protestataire vers le siège de l’entreprise espagnole, situé dans le quartier huppé du pôle financier, a tourné court.
Les autorités de sécurité, visiblement préparées à cette mobilisation, ont rapidement déployé un important dispositif pour contenir les manifestants. Cordons de police, véhicules de maintien de l’ordre et agents en civil : tout était en place pour empêcher que la contestation ne gagne les rues de la métropole économique.
Au cœur de cette mobilisation inédite, des revendications qui dépassent le simple cadre social. Les coursiers, qui ont créé leur propre structure syndicale lors des célébrations du 1er mai dernier, pointent du doigt ce qu’ils appellent « l’esclavage de la plateforme« . Leur grief principal : un tarif de livraison figé à 6 dirhams par course, jugé dérisoire face à l’inflation galopante et aux frais d’essence qui ne leur permet que de maigres revenus.
La colère des livreurs s’est cristallisée autour de plusieurs points de friction avec leur employeur. Outre la question salariale, ils dénoncent les « commandes groupées » – un système qui les oblige à effectuer plusieurs livraisons pour un tarif unique – et les suspensions arbitraires « sans préavis ni justification« .
Mais c’est sur le terrain de la souveraineté nationale que le conflit prend une tournure particulièrement sensible. Adil Bouhouch, membre du comité syndical des travailleurs des plateformes numériques au sein de l’UMT, accuse frontalement Glovo d’utiliser « une application avec une carte du royaume tronquée« .
Cette accusation, lourde de sens dans un contexte où la question du Sahara demeure un sujet ultrasensible, transforme un conflit social en affaire d’État. « Les travailleurs exigent l’arrêt immédiat de cette atteinte à la souveraineté marocaine« , insiste le responsable syndical, donnant ainsi une dimension géopolitique à un mouvement initialement centré sur les conditions de travail.
Pour les manifestants, cette question cartographique n’est pas anecdotique. Elle s’inscrit dans une démarche plus large de remise en cause de ce qu’ils perçoivent comme un mépris de l’entreprise espagnole envers la législation et les symboles nationaux.
« L’entreprise doit impérativement s’asseoir à la table des négociations », exige Adil Bouhouch. « Nos revendications sont simples et légitimes. Il s’agit de respecter les droits fondamentaux des travailleurs, y compris celui de s’organiser syndicalement”.
Cette dernière remarque fait écho à une autre accusation portée contre Glovo : l’entrave au droit syndical. Selon les représentants des livreurs, l’entreprise aurait tenté d’empêcher la création d’un bureau syndical, violant ainsi un droit constitutionnel fondamental.
The post Livreurs en colère à Casablanca : Glovo accusée de pratiques abusives et d’atteinte à la souveraineté nationale appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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