Dans le processus de légalisation et de valorisation du cannabis, le Maroc a récemment fait un pas de géant. Le Royaume a procédé, cette semaine, à l’exportation de sa toute première cargaison de cannabis médical légal vers l’Australie. Composée de 50 kilogrammes de la variété locale « Beldiya », cette opération constitue une première du genre pour le pays, ouvrant la voie à son intégration effective dans le marché mondial du cannabis thérapeutique.
Fruit de plusieurs années de mise en place d’un cadre juridique et institutionnel rigoureux, cette opération stratégique a été supervisée par l’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au Cannabis (ANRAC). Selon des sources officielles, l’Agence a assuré un accompagnement technique et administratif soutenu en coordination avec les autorités sanitaires australiennes et des laboratoires pharmaceutiques, afin de garantir le respect des standards internationaux en matière de qualité, de traçabilité et de conformité réglementaire.
Dans le même élan, le Maroc a enregistré une autre avancée notable avec l’exportation d’un lot de CBD (cannabidiol) vers la Tchécoslovaquie, marquant ainsi son entrée sur le marché européen, réputé pour ses exigences strictes. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie nationale de diversification des produits dérivés du cannabis médical, visant à positionner le Royaume en fournisseur fiable et compétitif pour les marchés avancés.
Sur le plan national, la région de Bab Berred (province de Chefchaouen) accueille actuellement le premier projet pilote de culture de cannabis sous serre. Portée par une entreprise spécialisée ayant obtenu toutes les autorisations requises, cette initiative ambitionne de créer un écosystème de production contrôlé, sécurisé et conforme aux objectifs du cadre légal en vigueur.
Les travaux de construction des serres ont atteint un stade avancé, en prévision du démarrage effectif de la production. Ce modèle expérimental vise à offrir aux agriculteurs des zones montagneuses, longtemps marginalisés et associés à des pratiques illégales, une alternative encadrée, rentable et respectueuse des normes environnementales et sanitaires.
Avec ces premières exportations réussies et le lancement de projets structurants sur le territoire national, le Maroc confirme sa volonté d’ériger une véritable filière du cannabis médical, créatrice de valeur ajoutée, d’emplois et de développement territorial. À terme, cette dynamique devrait contribuer à repositionner les régions productrices dans une économie verte et régulée, tout en consolidant la place du Royaume sur la carte mondiale du cannabis à usage thérapeutique.
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