En moins d’un an, le Maroc a doublé ses exportations de pamplemousses vers le Canada, signant un nouveau record d’une valeur dépassant un million de dollars, dévoile la plateforme spécialisée, EastFruit.
Le Maroc poursuit sa percée sur les marchés internationaux des agrumes. Selon les dernières données de Statistique Canada, relayées par le site spécialisé EastFruit, le Royaume a exporté entre novembre 2024 et août 2025 près de 1.500 tonnes de pamplemousses vers le Canada, pour une valeur estimée à 1,67 million de dollars. Un chiffre sans précédent qui représente plus du double des volumes enregistrés lors des trois saisons précédentes.
Cette progression notable consacre le Canada comme première destination des pamplemousses marocains, avec une part de marché dépassant désormais les 30%. Le pays nord-américain, qui ne produit pas ce fruit à grande échelle en raison de son climat rigoureux, dépend en effet entièrement des importations pour répondre à la demande intérieure.
Traditionnellement, la saison d’approvisionnement canadienne s’étend de décembre à avril, avec un pic d’importations entre janvier et février. Cette année, le mois de février a marqué un sommet inédit, près de 500 tonnes de pamplemousses marocains ont franchi l’Atlantique en un seul mois.
Cependant, le portail souligne que bien que les exportations marocaines progressent, la consommation mondiale de pamplemousses, elle, est en déclin. Dans les années 1990, le Canada importait près de 70.000 tonnes par an. Ce volume est passé à 50.000 tonnes, puis à 40.000, avant de se stabiliser autour de 30.000 tonnes ces dernières années. Pourtant, la saison actuelle laisse entrevoir une reprise inattendue, portée par la diversification des fournisseurs.
Les principaux acteurs du marché canadien restent l’Afrique du Sud, la Chine et les Etats-Unis, qui totalisent plus de 60% des importations. Toutefois, la part américaine a fortement reculé, laissant la porte ouverte à de nouveaux entrants, dont le Maroc. Entre juin et août, les pamplemousses sud-africains dominent les rayons, avant que la Chine ne prenne le relais à l’automne. A partir de novembre, ce sont les fruits marocains et mexicains qui s’installent progressivement sur les étals.
La même source fait savoir qu’au moment où la demande mondiale s’érode, le Maroc tire son épingle du jeu grâce à une stratégie d’exportation flexible et à une qualité de production reconnue. En février dernier, les pamplemousses marocains représentaient 26% du marché canadien, un niveau inédit. Peu de fournisseurs peuvent aujourd’hui se targuer d’une telle progression sur un marché historiquement dominé par les géants sud-africain et américain.
D’après EastFruit, cette performance s’inscrit dans une dynamique plus large de montée en gamme des exportations marocaines de fruits rouges et d’agrumes. En témoignent les livraisons de bleuets marocains au Canada, multipliées par 17 en seulement trois saisons.
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