Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Maroc a entamé la mise en œuvre de « l’Offre Maroc » dédiée à l’hydrogène vert, conformément aux hautes instructions royales visant à renforcer la souveraineté énergétique et à amorcer une transition vers une économie à faibles émissions de carbone, a affirmé lundi la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
« L’Offre Maroc » couvre l’ensemble de la chaîne de valeur, en définissant un cadre réglementaire et institutionnel ainsi qu’un plan pour les infrastructures nécessaires, a indiqué Benali lors de son passage lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue ce lundi 23 juin 2025 à la Chambre des représentants. Elle a également souligné qu’une réserve foncière d’un million d’hectares a été mobilisée, dont 300.000 hectares sont réservés, dans un premier temps, aux investisseurs.
Dans le cadre de la première phase de déploiement de « l’Offre Maroc », six consortiums d’investissement, tant nationaux qu’internationaux, ont été retenus pour développer sept projets d’envergure dans les provinces du Sud, couvrant les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, a fait savoir la ministre.
Elle a noté que ces projets ambitionnent une capacité globale avoisinant les 20 gigawatts en énergies renouvelables, dont la moitié sera dédiée à l’électrolyse. L’objectif affiché est de produire quelque huit millions de tonnes de dérivés d’hydrogène vert, parmi lesquels figurent l’ammoniac vert, le carburant synthétique et l’acier décarboné.
Cette dynamique industrielle de grande ampleur soulève néanmoins des défis en matière de ressources, notamment hydriques. Benali, a estimé les besoins en eau de ces projets à près de 63 millions de mètres cubes par an, qui seront comblés par des systèmes de dessalement. Elle a précisé que la création d’infrastructures communes, en particulier des stations de dessalement alimentées par des énergies renouvelables, permettra de rationaliser les coûts et de consolider les souverainetés énergétique et hydrique du pays.
S’inscrivant dans la même logique d’industrialisation verte, la responsable a rappelé que le Groupe OCP s’est engagé dans un programme ambitieux visant à produire un million de tonnes d’ammoniac vert dès 2027, avec un objectif porté à trois millions de tonnes à l’horizon 2032. Ce projet s’insère pleinement dans la stratégie nationale de décarbonation et de valorisation des ressources locales.
Pour encadrer cette transformation structurelle, la gouvernance de « l’Offre Maroc » repose sur une architecture organisationnelle rigoureuse, incluant un comité de pilotage, un comité d’investissement, une cellule de coordination dédiée aux offres des investisseurs, ainsi que des commissions techniques spécialisées, a-t-elle poursuivi. Cette gouvernance s’appuie sur une démarche fondée sur la transparence, la diversification des partenaires et une mise en œuvre graduelle, assurant ainsi l’adaptation continue des projets aux avancées technologiques et aux réalités du marché mondial.
En abordant une autre facette, Benali a affirmé que le développement du secteur du gaz naturel constitue un levier stratégique pour atteindre la souveraineté énergétique et renforcer la compétitivité industrielle. Le gaz naturel, considéré comme une énergie de transition à faible émission de carbone, permet l’intégration des énergies renouvelables et assure la flexibilité et la stabilité du réseau électrique national.
Dans cette optique, une feuille de route globale pour structurer le marché du gaz naturel liquéfié a été élaborée, en concertation avec les ministères et institutions concernées, dans le cadre d’un engagement commun pour accélérer la transition énergétique, a-t-elle indiqué.
En outre, la responsable a rappelé qu’un mémorandum d’entente a été signé en mars 2024 par onze ministères et cinq institutions publiques afin de coordonner le développement des infrastructures liées à l’importation, au stockage et au transport du GNL.
Dans ce cadre, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour la création d’une station de GNL au port de Nador West Med, connectée à un réseau de gazoducs incluant le gazoduc Maghreb-Europe, des centrales électriques et des zones industrielles à Nador, Kénitra et Mohammedia. Le projet prévoit également un futur raccordement à des stations côtières atlantiques et au gazoduc africain en développement via Dakhla.
Cet appel, ouvert jusqu’au 23 juillet 2025, constitue une étape clé pour recueillir les contributions techniques et financières des investisseurs en vue des appels d’offres à venir, a précisé la ministre. Sur le plan financier, elle a estimé à 273 millions de dollars le coût du raccordement entre Nador et le gazoduc Maghreb-Europe, à 638,7 millions celui de la liaison avec Mohammedia, et à 42,5 millions la mise en place d’un réseau secondaire desservant Kénitra et Mohammedia.
Pour conclure, Benali a dévoilé qu’un projet de loi encadrant l’importation, le stockage, le transport et la distribution du gaz naturel a été finalisé. Le texte a été transmis au Secrétariat général du gouvernement. Il vise à établir un cadre réglementaire transparent et incitatif, fondé sur les principes de bonne gouvernance et de sécurité juridique des acteurs du secteur.
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