La société britannique Predator Oil & Gas, détentrice de 75 % du permis onshore de Guercif aux côtés de l’ONHYM (25 %), a annoncé le lancement des opérations de test sans tour de forage sur son puits MOU-3. Cette campagne s’inscrit dans une série de travaux prometteurs, renforcée par des résultats positifs obtenus récemment sur un second puits, MOU-5.
Situé à quelques kilomètres du gazoduc Maghreb-Europe, le permis de Guercif est en train de livrer ses premiers signes tangibles de succès. Predator Oil & Gas vient de lancer des opérations de tests rigless sur son puits MOU-3. D’une durée prévue de dix jours, ces travaux visent à perforer et tester le réservoir peu profond dit « A », identifié comme le plus prometteur pour une production de gaz et un développement en gaz naturel comprimé (GNC). Des échantillons prélevés lors de forages précédents ont déjà permis de confirmer la présence de gaz biogénique, y compris d’hélium, renforçant l’intérêt de cette cible.
MOU-5 : un nouveau puits prometteur au nord du permis
Parallèlement, le forage du nouveau puits MOU-5, lancé le 3 mars 2025, a permis d’atteindre son objectif principal. Les premières données confirment la présence du réservoir visé, situé plus au nord de MOU-3. Celui-ci est d’un intérêt particulier pour l’exploration de l’hélium et de volumes supplémentaires de gaz. La société prévoit de poursuivre le développement de cette zone à fort potentiel à travers une vaste campagne sismique 3D. Ce programme pourrait être financé grâce à une opération de farmout, c’est-à-dire la cession d’une part des droits en échange d’un apport en capital. Le réservoir principal de cette structure, baptisé « Titanosaurus », recèle une ressource prospective de gaz récupérable estimée à 5,9 trillions de pieds cubes (TCF) selon le scénario médian (P50).
Un positionnement stratégique à faible coût
Le prospect Moulouya (MOU) se présente comme un gisement de gaz à faible risque, offrant des opportunités multiples dans des réservoirs de qualité situés à des profondeurs comprises entre 600 et 1.500 mètres. Sa proximité avec le gazoduc Maghreb-Europe – à seulement 9 km – représente un avantage logistique et économique majeur. L’infrastructure existante dispose en effet d’une capacité excédentaire pouvant faciliter le transport de gaz, aussi bien pour les besoins nationaux que pour l’export vers l’Union européenne.
Grâce à la faible profondeur des forages, à la qualité du gaz sec présent, ainsi qu’à l’existence de sables réservoirs potentiellement continus, les coûts d’investissement devraient rester très limités. Un atout de taille dans un contexte énergétique mondial où l’accès rapide et peu coûteux à des ressources fiables devient une priorité.
Il est à noter que Predator Oil & Gas, qui reste sans dette, disposait à la fin de l’exercice 2024 d’une trésorerie de 3,8 millions de livres sterling, lui assurant les moyens de financer l’ensemble de ses programmes de travail pour l’année en cours.
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