Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc a adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dans laquelle elle dénonce la politique sectorielle menée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale (MSPS). Elle y fustige la marginalisation de la représentation professionnelle des pharmaciens dans les décisions stratégiques qui touchent directement la stabilité du secteur, au premier rang desquelles figure le projet de révision de la procédure de fixation des prix des médicaments.
Dans cette correspondance dont Hespress FR détient copie, la Confédération réclame le retour du projet de décret ministériel relatif à la procédure de fixation des prix des médicaments à la table du dialogue, dans le cadre d’une approche participative véritable intégrant l’ensemble des composantes professionnelles disposant d’une représentativité légitime. Elle estime que « l’approche unilatérale ne permettra aucunement d’instaurer une réforme profonde et durable des prix des médicaments », soulignant qu’un chantier d’une telle envergure ne peut réussir sans concertation ni inclusion.
L’organisation insiste par ailleurs sur la mise en œuvre immédiate et sans délai des réformes déjà convenues avec le ministère, rappelant que toute tergiversation supplémentaire met en péril la stabilité du secteur. Elle affirme que le respect des engagements pris est indispensable pour garantir la contribution active des pharmacies à la modernisation et à l’efficacité du système national de santé.
La Confédération appelle en ce sens à l’ouverture d’un débat institutionnel responsable sous la supervision directe de la présidence du gouvernement, afin de sauver le secteur pharmaceutique d’un effondrement annoncé et d’assurer sa pleine participation au chantier royal de réforme du système de santé.
Dans sa lettre, l’organisation rappelle avoir déjà adressé une correspondance officielle au ministre de la Santé et de la Protection sociale, l’exhortant à engager un dialogue sérieux et constructif autour du projet de révision de la procédure de fixation des prix des médicaments. Elle considère qu’il s’agit d’un chantier national stratégique, qui ne saurait être mené qu’à travers une approche équilibrée conciliant la protection du droit du citoyen, la maîtrise des dépenses de la Caisse nationale de sécurité sociale et la pérennité économique du secteur pharmaceutique.
Malgré la démarche jugée « positive » qu’elle a adoptée depuis le lancement du projet, la Confédération affirme que les pharmaciens ont été « surpris par une décision unilatérale » du ministère visant à poursuivre la préparation du nouveau décret sans tenir compte d’aucune des propositions présentées par les instances professionnelles depuis plusieurs années. Une attitude qui, selon elle, reproduit les mêmes erreurs ayant conduit à l’échec de la précédente expérience.
La Confédération souligne que la première tentative de réforme n’avait apporté aucun changement concret sur les prix des médicaments coûteux, se limitant à des mesures superficielles et populistes concernant les produits les moins chers, avec des réductions dérisoires d’un ou deux dirhams. Ce manque de vision, estime-t-elle, a fait perdre au Maroc une occasion précieuse d’engager une réforme globale, cohérente et durable du secteur.
L’organisation met également en garde contre le gel des chantiers de réforme du secteur pharmaceutique qui avaient pourtant été validés après plusieurs mois de concertation approfondie sous l’ancien ministre. À l’époque, un procès-verbal conjoint avait été signé, précisant les résultats attendus de chaque dossier de réforme. Or, déplore la Confédération, le ministre actuel a choisi d’écarter l’organisation et de mettre en place une nouvelle commission, ne bénéficiant d’aucun consensus au sein de la profession.
Pour la Confédération, cette démarche d’exclusion constitue une violation manifeste des principes de concertation et de participation prônés par le roi Mohammed VI, et fait peser une menace réelle sur la paix sociale dans un secteur vital. Elle rappelle que près d’un tiers des pharmacies marocaines se trouvent aujourd’hui au bord de la faillite, un indicateur alarmant de la profondeur de la crise structurelle qui secoue la profession.
Dans sa conclusion, la lettre réaffirme que la pharmacie marocaine représente l’un des piliers essentiels de la sécurité médicamenteuse nationale et des services de santé de proximité. Elle avertit que la poursuite du mépris et de la gestion unilatérale des dossiers pourrait conduire les pharmaciens à durcir leur mouvement afin de défendre leur dignité et la continuité du service pharmaceutique. La Confédération met enfin en garde contre le risque de reproduire les dysfonctionnements observés dans le secteur hospitalier, si les mêmes méthodes de gouvernance venaient à se répéter.
Selon nos sources, le projet de décret relatif à l’organisation et à la tarification des médicaments a d’ores et déjà été soumis au Conseil de la concurrence. Ce dernier doit émettre un avis consultatif, sauf s’il identifie des irrégularités majeures susceptibles d’altérer la concurrence sur le marché.
The post Fixation des prix des médicaments : les pharmaciens interpellent Akhannouch appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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