Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Accusé de brader le patrimoine public, le gouvernement défend les « financements innovants » comme un levier budgétaire, non une privatisation. A la fin 2025, ces opérations coûteront 7 milliards de dirhams en loyers à l’Etat, a dévoilé le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Face aux critiques assimilant les « financements innovants » à une forme déguisée de privatisation, le gouvernement d’Aziz Akhannouch a tenu à clarifier sa position. Intervenant lors de la discussion générale du projet de loi de finances à la Chambre des représentants, Lekjaa a rappelé que ce mécanisme ne relevait ni de la vente d’actifs publics, ni d’un désengagement de l’Etat, mais d’une gestion dynamique du patrimoine public.
« Nous ne vendons ni n’achetons rien. L’Etat dispose d’actifs de valeur, qu’il mobilise pour en acquérir d’autres, tout en payant un loyer temporaire avant d’en récupérer la pleine propriété », a-t-il expliqué, balayant les accusations de privatisation rampante.
Le ministre a par ailleurs tenu à souligner que le principe de ces financements n’est pas une invention du gouvernement actuel, mais une décision initiée en 2019, avant même l’arrivée du cabinet Akhannouch. L’objectif, selon lui, est d’accélérer la mise à disposition d’équipements publics, notamment dans les secteurs stratégiques comme la santé.
Cette mécanique, bien que saluée pour sa souplesse budgétaire, n’est pas sans coût. Selon les données de Bank Al-Maghrib, reprises par Lekjaa, les loyers versés pour les biens immobiliers cédés temporairement dans le cadre de ces opérations atteindront 7 milliards de dirhams à la fin 2025.
Il s’agit principalement de bâtiments administratifs et d’hôpitaux publics, transférés à des investisseurs tout en restant exploités par l’Etat via des contrats de location de longue durée. Cette charge budgétaire, selon le Wali de la Banque centrale, devrait augmenter dans les années à venir.
Lekjaa, de son côté, s’est dit prêt à venir s’expliquer devant la commission des finances pour présenter tous les détails du dispositif et répondre « point par point » aux interrogations des parlementaires. Pour le ministre, la polémique passe à côté de l’essentiel.
Le citoyen, dit-il, ne se préoccupe pas de la propriété des bâtiments publics, mais de la qualité du service rendu. « Lorsqu’un malade se rend à l’hôpital, il cherche un médecin et un traitement, pas à savoir à qui appartient le bâtiment », a-t-il martelé.
Le responsable a également souligné que la location d’actifs publics n’a rien d’inhabituel, citant l’exemple des ambassades marocaines à l’étranger, souvent installées dans des bâtiments loués, « alors même qu’il s’agit d’institutions relevant de la souveraineté nationale ».
Sur un autre registre, le ministre s’est attardé sur le dossier de la Caisse de compensation, qu’il juge « inefficace et inéquitable » dans sa forme actuelle. « Le système a souffert, souffre et continuera de souffrir tant qu’il ne sera pas réformé », a-t-il averti, rappelant que les ménages aisés profitent davantage des subventions que les plus modestes.
Selon Lekjaa, une famille pauvre consomme une seule bonbonne de gaz par mois, tandis que les foyers à revenus élevés, ou les entreprises du secteur des services, en utilisent plusieurs, détournant ainsi un soutien censé être exclusivement destiné aux ménages.
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