Dans une décision hautement symbolique, le Roi Mohammed VI a décrété la date du 31 octobre comme « Fête de l’Unité » (Aid Al Wahda), marquant ainsi un tournant majeur dans l’histoire contemporaine du Royaume. Cette journée nationale se veut une célébration de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale inébranlable du Maroc.
Dans la continuité du tournant historique que connaît la Cause nationale, et à la lumière des avancées décisives consacrées par la résolution 2797/2025 du Conseil de sécurité, objet du dernier discours royal adressé à la Nation, le Roi Mohammed VI a décidé d’instituer le 31 octobre de chaque année comme fête nationale.
Cette journée, désormais inscrite au calendrier officiel, sera également l’occasion pour le Souverain d’accorder sa grâce royale, symbolisant la bienveillance et l’unité du Trône et du peuple. Le Souverain a choisi de donner à cette commémoration le nom de « Aid Al Wahda » (Fête de l’Unité), en référence à la cohésion nationale et à l’intégrité territoriale du Royaume.
Cette nouvelle fête nationale se veut un moment fédérateur, dédié à la célébration de l’attachement indéfectible du peuple marocain à ses sacralités et à ses droits légitimes, dans un esprit d’unité, de fidélité et de fierté nationale.
Pour le Pr Mohamed Cherqaoui, directeur de recherche émérite au CNRS-France, cette décision royale est porteuse d’un sens profond. Il précise que « ce que Sa Majesté nous offre à travers cette initiative, c’est bien plus qu’une simple célébration : c’est la fête de l’unité. C’est cela le message fondamental ».
Le chercheur, auteur de nombreux ouvrages sur le Sahara marocain, souligne que cette unité s’entend à plusieurs niveaux, à savoir territorial, culturel, spirituel et humain. « L’unité du Maroc, c’est celle d’un Etat, d’une géographie, d’une culture et d’une population. Malgré la diversité des origines sahraouie, amazighe, arabe, juive ou autre, il est aujourd’hui impossible de distinguer un Marocain d’un autre. Le brassage et la cohésion nationale sont devenus la véritable richesse du Royaume », indique-t-il.
Selon le professeur, le discours royal a également réaffirmé la portée fraternelle du message adressé par le Souverain aux Marocains du Sud. « Lorsque Sa Majesté s’adresse à nos frères sahraouis de Tindouf, cela signifie que la Nation marocaine reste ouverte, inclusive et unie. C’est un discours d’une tonalité exceptionnelle, qui résume cinquante années de constance politique et de fidélité à l’idéal national », poursuit-il.
Interrogé sur la portée diplomatique de la résolution 2797/2025, le chercheur rappelle qu’elle s’inscrit dans la continuité d’une politique initiée depuis près de deux décennies. « Sa Majesté le Roi avait proposé dès 2007 une large autonomie pour les provinces du Sud, dans le cadre de la souveraineté marocaine. Cette vision, poursuivie avec persévérance et cohérence, a fini par être entérinée par le Conseil de sécurité. C’est un tournant historique », note notre interlocuteur.
Cependant, Cherqaoui insiste sur le fait qu’il s’agit d’une étape cruciale, mais non finale, précisant que « la résolution 2797/2025 n’est pas la fin du processus. C’est une avancée fondamentale, certes, mais d’autres étapes restent à franchir. Les Marocains doivent continuer à faire confiance à Sa Majesté, à sa diplomatie, à sa sagesse et à sa vision à long terme ».
Pour le chercheur, la Fête de l’Unité incarne aussi une reconnaissance du Maroc pluriel, de son histoire et de sa diversité culturelle. Cette nouvelle fête nationale sera désormais un rendez-vous symbolique et rassembleur, célébrant la cohésion du Royaume et l’attachement du peuple marocain à ses sacralités.
« C’est une institutionnalisation de notre unité, une fête qui scelle ce que nous avons toujours été: un seul peuple, uni autour de son Roi et de son drapeau », conclut le professeur.
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