Le projet marocain d’acquérir des chasseurs furtifs F-35, l’un des avions les plus avancés au monde, suscite un vif intérêt et des débats en Espagne. Le site Aviaciondigital met en lumière les inquiétudes dans certains cercles militaires et politiques espagnols face à cette possible évolution du rapport de forces en Méditerranée occidentale.
Le Maroc semble engagé dans une profonde modernisation de sa force aérienne, avec l’ambition d’acquérir jusqu’à 32 chasseurs furtifs F-35, un appareil de dernière génération développé par les États-Unis. Cette démarche contraste avec la position de l’Espagne, qui a préféré renforcer sa flotte avec des Eurofighter Typhoon et s’investir dans le programme européen FCAS.
Le site spécialisé Aviaciondigital souligne que cette possible acquisition marocaine est perçue en Espagne comme un bouleversement potentiel dans l’équilibre militaire régional, suscitant des débats mêlant enjeux technologiques, stratégiques et politiques. L’arrivée du F-35 dans les Forces armées royales marocaines pourrait offrir à Rabat un avantage technologique important, notamment grâce à la furtivité et aux systèmes de combat intégrés de cet avion.
Cette évolution ne passe pas inaperçue à Madrid, où les milieux politiques et militaires observent avec attention ce dossier sensible. Selon Aviaciondigital, certaines voix expriment des réserves liées à l’impact que pourrait avoir l’introduction du F-35 marocain sur l’équilibre des forces dans la région. Ces inquiétudes ne concernent pas uniquement la supériorité technologique, mais également les implications géopolitiques, notamment dans un contexte où l’Espagne a décidé de privilégier le développement de ses propres capacités aériennes via le programme FCAS, en collaboration avec la France et l’Allemagne.
L’Espagne a ainsi choisi d’abandonner l’acquisition du F-35, en partie pour des raisons budgétaires, mais aussi pour affirmer sa souveraineté industrielle et technologique au sein de l’Europe. Ce positionnement contraste avec la stratégie marocaine, qui mise sur une capacité opérationnelle immédiatement disponible et sur le renforcement des liens stratégiques avec des partenaires internationaux majeurs, notamment les États-Unis et Israël.
D’après Aviaciondigital, ces dynamiques alimentent un débat plus large en Espagne, où certaines opinions perçoivent le développement des forces marocaines comme une modification significative du rapport de forces dans la Méditerranée occidentale. Toutefois, d’autres acteurs insistent sur la nécessité de maintenir un dialogue ouvert et constructif entre les deux pays, soulignant que l’acquisition du F-35 par le Maroc vise avant tout à renforcer sa sécurité nationale dans un environnement régional complexe.
Au-delà des débats, l’arrivée potentielle du F-35 dans les Forces armées royales marocaines représente une avancée majeure sur le plan technologique et opérationnel. Cet avion furtif, doté d’une avionique intégrée et capable de missions multiples, confère au Maroc une capacité de défense aérienne accrue, renforçant sa position stratégique au Maghreb et sur la scène méditerranéenne.
Si elle se concrétise, cette acquisition permettrait au Maroc de rester à la pointe de la technologie militaire et de renforcer sa position géopolitique en Méditerranée.
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