Latifa Raafat s’est rendue spontanément, ce jeudi matin, au tribunal de Casablanca pour témoigner dans une affaire judiciaire, sans même avoir reçu de convocation officielle. Un geste qui en dit long sur sa conception du devoir civique.
L’artiste marocaine, qui n’est que simple témoin dans ce dossier, a préféré devancer l’appel plutôt que d’attendre. « Je voulais montrer que je suis disponible et que je respecte nos institutions« , explique-t-elle en substance. Mais faute de citation officielle, elle n’a finalement pas pu être entendue lors de l’audience prévue.
Cette démarche volontaire a surpris et impressionné les observateurs présents au tribunal. Dans une époque où certains tentent d’échapper à leurs responsabilités judiciaires, voir une personnalité publique prendre les devants fait figure d’exception.
Pourtant, Latifa Raafat ne manque pas d’occupations. En pleine tournée estivale qui la mène de ville en ville à travers le Maroc, elle aurait pu facilement invoquer ses obligations professionnelles. Au lieu de cela, elle a choisi de faire de cette affaire une priorité.
« Je n’ai pas reçu de convocation, mais j’ai tenu à être là par respect pour la justice« , a-t-elle confié aux journalistes à sa sortie du tribunal. « Je reste à disposition pour témoigner quand il le faudra”.
Cette simplicité dans les mots contraste avec la portée symbolique du geste. Car au-delà de son cas personnel, Latifa Raafat semble vouloir rappeler un principe fondamental : face à la justice, nous sommes tous égaux, et cette égalité implique des devoirs autant que des droits.
Rappelons que cette affaire, largement médiatisée, porte sur un vaste réseau de trafic et de contrebande opérant dans la région du Sahara marocain, surnommé « l’Escobar du Sahara » en raison de l’ampleur et de la sophistication de ses activités criminelles. Plusieurs suspects sont poursuivis pour trafic de drogues, blanchiment d’argent et corruption, dans une enquête qui mobilise intensivement la justice marocaine.
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