Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Terrains déblayés, déchets enfouis illégalement, équipements publics mobilisés pour des projets privés… Une enquête administrative révèle un usage abusif des ressources communales dans plusieurs grandes villes marocaines.
Les autorités régionales passent à l’offensive contre l’usage détourné des engins et véhicules de propreté appartenant aux communes pour des opérations de terrassement et de déblaiement sur des terrains privés. Ce phénomène, observé notamment à Casablanca, Marrakech et Fès, a poussé les walis à adresser des consignes strictes aux représentants de l’administration territoriale, les appelant à surveiller de près les présidents de communes et leurs adjoints délégués au secteur de la propreté.
Selon des sources de Hespress, ces instructions font suite à des rapports alarmants émanant des services des affaires intérieures. Ces documents pointent l’implication de certains élus dans l’exploitation illégale des ressources communales, bulldozers, camions-bennes, engins de levage, pour déblayer des terrains destinés à être plus tard convertis en lotissements immobiliers.
Les autorités souhaitent ainsi mettre un terme à un réseau d’intérêts croisés, où les ressources publiques sont mobilisées au profit de projets fonciers privés. La nouvelle circulaire insiste également sur la nécessité de recenser les points de dépôt de déchets inertes (gravats, pierres, terre) et de suivre à la trace les chantiers producteurs de ces déchets, particulièrement dans les zones urbaines et périurbaines.
Casablanca est l’exemple le plus emblématique. Les déchets de démolition s’accumulent dans les terrains vagues, obstruent les routes et défigurent les espaces verts. Des courtiers spécialisés se sont engouffrés dans la brèche, négociant la décharge clandestine de gravats contre des sommes d’argent, sans passer par les filières légales de traitement. Ils se servent parfois des véhicules des collectivités locales pour éviter les contrôles et se soustraire aux obligations de traçabilité.
Par conséquent, plusieurs zones, notamment en bordure des autoroutes, se transforment en dépotoirs illégaux, avec des conséquences environnementales et économiques majeures. Le nettoyage et l’assainissement de ces terrains engendrent des surcoûts importants pour les promoteurs immobiliers et les collectivités.
La problématique prend de l’ampleur avec les opérations de démolition des constructions anarchiques, qui contribuent à faire grimper le volume de déchets inertes à un niveau alarmant. A Casablanca, il atteint déjà les 4 millions de tonnes, selon une étude du Conseil de la ville. Et ce, sans qu’aucune infrastructure adaptée n’ait été mobilisée depuis 2018.
Pour faire face à cette urgence, un plan de gestion temporaire a été lancé, avec une enveloppe de 150 millions de dirhams débloquée en partenariat avec le ministère de l’Intérieur. Il prévoit l’enfouissement contrôlé des déchets dans une carrière aménagée à Nouaceur, moyennant une taxe de 10 dirhams par tonne, comme le stipule le décret fiscal adopté récemment.
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