Alors que les préparatifs pour la rentrée scolaire 2025-2026 s’apprêtent à être entamés, l’Alliance des libraires au Maroc multiplie les rencontres avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports, dans le but de clarifier leur rôle dans l’approvisionnement des établissements pionniers en manuels scolaires. Au cœur des discussions : la préservation du maillon libraire dans la chaîne de distribution et le respect de ses droits professionnels.
Selon un communiqué récemment rendu public, ces concertations se sont déroulées dans un climat jugé « positif », les deux parties exprimant une volonté partagée d’écoute et de collaboration pour garantir une rentrée réussie dans les meilleures conditions. Pour l’Alliance, il s’agit là d’un chantier national d’envergure qui ne saurait se faire au détriment d’acteurs historiques du secteur.
L’organisation professionnelle se montre particulièrement ferme sur un point : le refus de toute forme d’exclusion ou de marginalisation du rôle des libraires dans la chaîne de valeur du manuel scolaire. Elle souligne que leur implication ne peut être considérée comme optionnelle, tant leur contribution logistique, relationnelle et territoriale est décisive, notamment dans les zones moins couvertes.
L’Alliance insiste également sur le respect scrupuleux des engagements contractuels fixés dans les cahiers des charges, en particulier celui relatif à la marge bénéficiaire qui constitue, selon elle, un levier indispensable à la viabilité économique des points de vente. Elle tient par ailleurs les éditeurs attributaires des marchés des écoles pionnières responsables de tout manquement ou dysfonctionnement lié au non-respect desdits engagements.
Au-delà des revendications conjoncturelles, l’Alliance plaide pour une refondation des relations institutionnelles entre les différents maillons de la chaîne du livre : éditeurs, distributeurs, libraires et auteurs. Elle appelle à l’instauration d’un cadre de concertation clair et pérenne, afin de garantir une gouvernance plus fluide, équitable et transparente du manuel scolaire au Maroc.
Dans cette optique, elle propose la tenue d’un dialogue national structurant, qui permettrait de dégager une vision partagée et participative sur l’avenir de l’édition scolaire, dans un contexte de réformes pédagogiques et de transformation digitale.
L’Alliance conclut son plaidoyer en appelant l’ensemble des libraires à s’impliquer pleinement et avec sens de responsabilité dans la réussite de la prochaine rentrée, tout en restant vigilants face à toute tentative de contournement de leurs intérêts professionnels. Elle réaffirme enfin son ouverture à tous les partenaires du secteur, dans une logique de défense des intérêts de la profession, de consolidation de la citoyenneté économique, et de valorisation du rôle de l’école publique dans le tissu social marocain.
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