Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le deuxième numéro de la revue scientifique « Questions de la jeunesse », publiée par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (secteur Jeunesse), propose une radiographie détaillée des préoccupations actuelles de la jeunesse marocaine. À travers un regard transversal, la revue explore des thématiques centrales telles que la participation politique, la migration, l’engagement volontaire et culturel, jusqu’au cadre juridique régissant les institutions dédiées aux jeunes.
Parmi les études phares de ce numéro, l’une d’entre elles met en lumière un constat fort : la réconciliation de la jeunesse marocaine avec la sphère politique passe avant tout par une remise en question interne des partis. L’auteur y souligne la nécessité de conduire une autocritique au sein des formations politiques et d’y introduire un véritable rajeunissement des élites, condition essentielle pour raviver la confiance des jeunes, tant envers eux-mêmes qu’envers les structures partisanes.
L’étude, centrée sur la thématique « Jeunesse et action politique », insiste également sur l’impératif d’octroyer une autonomie réelle aux jeunesses partisanes, tant sur les plans de la représentation que de la gestion et de la gouvernance. Elle affirme que « la revalorisation de l’action politique est aujourd’hui une nécessité pressante pour ancrer les objectifs du développement et de la démocratie, instaurer un État de justice et de prospérité, et garantir une vie digne aux citoyens ».
Pour concrétiser cette ambition, le document appelle à des réformes institutionnelles et législatives capables de stimuler l’adhésion des jeunes à l’action politique institutionnelle, loin des formes de participation aléatoires ou irrégulières. Il plaide en faveur d’une régénération des valeurs, en nette régression face à la mondialisation culturelle, ainsi qu’en faveur de l’application équitable et démocratique des lois électorales. L’objectif ? Ouvrir aux jeunes un espace d’expression véritable, où leurs voix puissent être entendues et prises en compte.
Signée par Jamal Chaari, chercheur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Mohammedia, cette étude appelle également les partis à ouvrir davantage les portes de la gestion des affaires publiques aux jeunes, aussi bien à l’échelle nationale que locale. Elle incite les pouvoirs publics à procéder à une refonte générale du découpage électoral, à adopter un mode de scrutin équitable et efficient, et à renforcer les moyens des commissions électorales indépendantes pour qu’elles puissent exercer un contrôle effectif sur le déroulement des scrutins. L’auteur insiste par ailleurs sur l’importance d’activer pleinement le rôle de l’opposition, notamment dans la sensibilisation des citoyens à l’importance du travail politique.
Le document met en perspective une problématique souvent partagée dans les pays du Sud : celle de l’illusion démocratique. En effet, de nombreuses expériences politiques dans les pays du tiers-monde reposent sur l’idée que la démocratie résulte simplement de l’octroi de droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux. Or, selon l’étude, la réalité montre que l’exercice de ces droits bute fréquemment sur la logique de pouvoir monopolisé par des élites politiques enracinées depuis trop longtemps, engendrant une personnalisation des partis et des scissions internes qui ont affaibli bon nombre de formations politiques.
Concernant la désaffection des jeunes envers la politique et les élections, l’étude attribue ce phénomène à divers facteurs, dont le manque de conscience citoyenne et l’absence de confiance dans les institutions politiques. À cela s’ajoutent des raisons d’ordre organisationnel, logistique et technique : la coïncidence du calendrier électoral avec la période estivale, ou encore les problèmes liés à la non-distribution d’un grand nombre de cartes électorales, qui excluent de fait une frange importante de jeunes électeurs.
L’analyse pointe aussi d’autres causes qui compliquent l’acte de voter et expliquent la faible mobilisation des jeunes. Parmi elles : la prolifération des partis politiques aux noms semblables, un mode de scrutin peu lisible, et la reproduction continue des mêmes schémas politiques sans réelle rupture avec les pratiques passées. L’étude évoque en outre l’absence d’une culture d’inclusion positive des jeunes, aggravée par la longévité excessive de certaines figures à la tête des partis et le déficit de communication entre les dirigeants et la base juvénile, autant d’éléments générateurs de frustration.
Enfin, l’étude insiste sur un point fondamental : l’autonomisation des jeunes dans le champ politique ne saurait se réduire à des échéances électorales ou à des programmes ponctuels. Il ne s’agit pas uniquement de produire une batterie de lois ou de lancer des politiques publiques en leur faveur. L’enjeu réside dans l’adoption d’une approche participative, intégrant les jeunes comme acteurs à part entière de toutes les politiques, porteurs d’une vision construite à partir de leurs préoccupations réelles et répondant à leurs attentes.
Une orientation claire que le Roi Mohammed VI avait déjà formulée dans son discours adressé à la Nation à l’occasion de la fête de la Révolution du Roi et du Peuple en 2012, appelant à une implication directe et active de la jeunesse dans la vie publique.
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