Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Un accord financier entre l’université new-yorkaise Columbia et le gouvernement américain vient de mettre fin à des mois de conflit, mais des experts dénoncent un « précédent dévastateur » dans l’offensive inédite menée par l’administration de Donald Trump contre l’enseignement supérieur aux Etats-Unis.
« Ce qui s’est passé à Columbia s’inscrit dans une attaque autoritaire plus large contre la société civile », fustige auprès de l’AFP David Pozen, professeur de droit au sein de cette grande université située dans le nord de Manhattan, dénonçant les mêmes pressions contre la presse ou les avocats.
Columbia a annoncé fin juillet un règlement à hauteur de 221 millions de dollars « pour mettre fin aux enquêtes menées » par l’administration Trump en guerre contre de nombreux campus, accusés d’antisémitisme pour avoir toléré en 2024 des manifestations pro-palestiniennes contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.
Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, le président américain, allié indéfectible d’Israël, ne cesse d’accentuer les pressions sur les universités en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l’Etat fédéral pour la recherche.
Mais nombre d’experts, à l’instar du président de l’organisation American Council on Education, Ted Mitchell, dénoncent l’accord financier que Columbia a dû sceller avec le gouvernement conservateur américain.
Pozen estime aussi que ce dernier « a été bâti dès le début de manière illégale et contraignante » et s’apparente à de « l’extorsion » déguisée « sous forme juridique ».
Columbia, mais aussi Harvard — la plus ancienne des universités américaines de la prestigieuse Ivy League, dans l’agglomération de Boston –, ont toujours nié avoir fermé les yeux sur toute forme d’antisémitisme et assuré avoir pris des mesures pour que leurs étudiants et membres du personnel juifs se sentent protégés.
Et d’après Columbia, son accord avec le gouvernement Trump « préserve (son) autonomie et (son) autorité pour le recrutement des enseignants, les admissions et les décisions académiques ».
Mais le professeur Pozen tonne au contraire contre « une ingérence importante dans l’autonomie de Columbia ».
Pire, selon le juriste, l’accord à plus de 220 millions de dollars « est le signe de l’irruption d’un nouveau régime de contrôle par lequel l’administration Trump bouleversera régulièrement et de manière imprévisible le système éducatif et exigera qu’il fasse des concessions ».
Pozen prédit ainsi « énormément de pression contre Harvard et d’autres universités » dans les prochaines semaines.
Le New York Times rapporte ainsi qu’un accord à 500 millions de dollars entre le gouvernement Trump et Harvard serait en préparation.
Washington lui a déjà retiré plus de 2,6 milliards de dollars en subventions fédérales et a révoqué sa certification au principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis.
Mais au contraire de Columbia, Harvard a contesté ces mesures devant la justice, dans un bras de fer en forme de test.
Toutefois, l’un de ses professeurs en science politique, Steven Levitsky, redoute que « le précédent (de Columbia) soit dévastateur en termes de liberté académique et de démocratie ».
« Ceux qui pratiquent l’extorsion ne s’arrêtent pas à la première concession (…) Il y a de grandes chances que cela ne soit que la première étape », craint le professeur.
Il brocarde même « une attaque sans précédent » contre l’enseignement supérieur et appelle à ce que les universités s’allient pour « lutter contre un régime autoritaire ».
De fait, selon Brendan Cantwell, chercheur à l’université de l’Etat du Michigan, l’ingérence du gouvernement Trump dans le fonctionnement des universités « n’a jamais atteint ce niveau, probablement dans toute l’histoire américaine ».
La ministre de l’Education Linda McMahon a plaidé de son côté pour que l’accord avec Columbia serve de « modèle à d’autres universités dans le pays ».
Elle a ainsi annoncé mercredi un règlement pour rétablir certains financements fédéraux à une autre université de l’Ivy League, Brown, dans l’Etat du Rhode Island (nord-est), à condition qu’elle renonce à sa politique en matière de diversité.
D’autres établissements ont également fait des concessions, à l’instar de l’université de Pennsylvanie qui a interdit aux femmes transgenres de participer à des compétitions sportives féminines.
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