L’utilisation du « Barak 8 » dans le conflit entre Israël et l’Iran, un système de défense anti-missiles, a été au cœur d’une émission espagnole consacrée au conflit en cours au Proche-Orient. Le Maroc détient ce système et cela n’a pas manqué d’étonner les médias ibériques.
Le conflit ouvert entre l’Iran et Israël a révélé la puissance et les limites de l’arsenal de guerre utilisés par les deux pays. L’utilisation du Barak 8, a été un élément phare de la défense israélienne pour éviter les tirs de missiles en provenance d’Iran.
Lors de La Linterna, une émission sur la chaine COPE, consacrée à cette nouvelle guerre qui s’ouvre au Proche-Orient, le journaliste Enrique Serbeto, spécialisé en affaires internationales, a souligné l’interdépendances des défenses de plusieurs pays, et les alliances militaires mondiales.
En effet, le Barak 8 ou MX, développé avec l’Inde, a joué un rôle non négligeable pour intercepter les missiles hypersoniques iraniens, fabriqués avec le soutien de la Corée du Nord et les drones de fabrication locale.
« C’est le système le plus performant pour les vitesses hypersoniques », a indiqué Serbeto, soulignant qu’il est déployé à partir des corvettes Sahar, construites par l’Allemagne.
Développé et produit par Israel Aerospace Industries (IAI), dirigé par l’ancien ministre de la Défense, Amir Peretz, le système Barak 8 est un dispositif flexible et modulaire pouvant protéger contre différents types de menaces de missiles et drones.
Il est soutenu par un radar et divers lanceurs pour une meilleure couverture des avions de combat, des hélicoptères, des drones, des missiles de croisière, des missiles sol-air et des missiles sol-sol.
Le système est réputé pour pouvoir intercepter une large gamme de menaces aériennes, notamment les missiles balistiques, de croisière et les drones armés, de courte, moyenne et longue portée.
Il est équipé du Barak-MRAD, un moteur-fusée à impulsion unique, qui intercepte les missiles jusqu’à des distances de 35 kilomètres, Barak-LRAD, un moteur-fusée à double impulsion, qui intercepte des missiles jusqu’à des distances de 70 kilomètres, et enfin Barak-ER, un moteur-fusée à double impulsion avec un booster supplémentaire pour une portée de 150 kilomètres.
Ce système est détenu par un club très restreint de pays dans le monde, dont fait partie le Maroc, selon des informations du Forum Far Maroc et des documents classifiés du Pentagone. Des pays comme l’Azerbaïdjan, Chypre, l’Inde ou les Émirats arabes unis le détiennent et le Colombie devrait le recevoir d’ici 2026.
« L’autre pays qui m’a surpris, ce sont nos amis marocains (…) ils renforcent leur puissance militaire », a déclaré le journaliste espagnol, étonné de la puissance militaire marocaine.
Le Maroc mène une stratégie d’acquisition militaire axée d’abord sur la défense, compte tenu des menaces dans son environnement régional. Plusieurs spécialistes en armement ayant analysé les achats en matériel militaire par le Maroc ont expliqué que la logique de Rabat était essentiellement tournée vers la « défense » et non « l’attaque », signe de sa posture non agressive et équilibrée, mais toutefois consciente des menaces qui l’entourent.
Rabat, en détenant une technologie des plus avancées, est donc muni d’une arme décisive pour neutraliser les menaces aériennes et consolide sa position de puissance régionale.
L’achat de cette technologie militaire a été signé en février 2022 entre le Maroc et Israël pour un montant de 500 millions de dollars et aurait commencé à être livre un an plus tard.
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