Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le projet de loi portant réorganisation du Conseil national de la presse (CNP) a provoqué une vive controverse au sein du Parlement. Ce débat est alimenté par le maintien du « mandat » comme mode de désignation des éditeurs, alors que les journalistes continueraient à être élus. L’opposition dénonce une mesure inconstitutionnelle, tandis que le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, défend une approche qu’il qualifie de « réaliste », fondée sur le poids économique des entreprises de presse.
Lors de la réunion de la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication ce lundi 21 juillet 2025 à la Chambre des représentants, Bensaïd a catégoriquement rejeté tous les amendements visant à supprimer « l’obligation de mandat » pour les éditeurs du projet de loi n° 26.25 portant réorganisation du CNP. Il a défendu cette modalité comme étant « logique et adaptée », arguant que les éditeurs ne forment pas une entité représentative structurée comme celle des journalistes. Selon lui, le mandat permet une représentation plus réaliste, fondée sur « le poids économique » des entreprises de presse.
Cette justification n’a toutefois pas réussi à convaincre les groupes de l’opposition. Nadia Thami, députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), a dénoncé une « dualité incohérente » entre l’élection et le mandat, qu’elle juge contraire au principe d’autorégulation des professions. Un avis partagé par le député du même groupe, Hassan Oumribte, qui a critiqué un projet « bancal dès le départ » et réclamé l’unification du mode de désignation au profit du scrutin pour toutes les catégories.
Du côté du Parti de la Justice et du Développement (PJD), la députée Touria Afif a fustigé une « régression » en contradiction avec l’article 28 de la Constitution, qui garantit la liberté de la presse et le pluralisme de ses composantes. Le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, a quant à lui qualifié la notion de « poids économique » de concept inédit et inapproprié pour structurer un organe de régulation indépendant.
« On dirait que vous remettez ce conseil entre les mains de ceux qui détiennent le capital, en leur offrant une représentativité équivalente à celle des journalistes », s’est-il indigné. Et de mettre en garde contre « une dérive dangereuse” qui ferait du Conseil « un club fermé réservé aux puissants ». Face à l’intransigeance du ministre, Bouanou a exhorté le gouvernement à s’engager à soumettre le projet de loi, une fois adopté, à la Cour constitutionnelle.
Malgré la pression, Bensaïd est resté ferme. Pour lui, le mandat est le seul moyen de garantir aux éditeurs une place dans une instance qui, selon ses propos, « ne peut ignorer la dimension économique de l’entreprise de presse ».
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