Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a opposé un refus catégorique aux tentatives de l’opposition de remettre en cause la crédibilité des indicateurs économiques, à la suite du débat suscité autour du taux de croissance. Elle a affirmé que la source principale des données demeure le Haut-Commissariat au Plan (HCP), tout en soulignant qu’il « est possible de diverger dans l’analyse, mais il est irresponsable d’affirmer que le HCP a modifié sa base de travail pour parvenir à un taux de croissance donné ».Et de souligner avec fermeté : « Le modèle de mesure adopté n’a jamais été changé ».
Cette mise au point est intervenue lors de la présentation de la réponse du gouvernement au débat général sur le projet de loi de finances pour 2026, amorcé mardi dernier. La ministre a ainsi réagi à ce qu’elle a qualifié de “messages de doute et de suspicion”, après que l’opposition a critiqué la révision du taux de croissance par le gouvernement, passé de 4,5 % à 4,8 %. Pour Nadia Fettah, cette révision est parfaitement justifiée.
« C’est mieux que de prévoir 3,8 %. Cette différence s’explique par le fait que le taux de croissance a atteint 5,5 % au deuxième trimestre, ce qui montre que le premier semestre 2025 a été meilleur que prévu. Allons-nous refuser cette amélioration et remettre en question les chiffres ? », s’est-elle demandé.
La responsable gouvernementale a précisé que le Maroc a effectivement enregistré une croissance de 4,8 %, et qu’il devrait atteindre 4,6 % en 2026, tout en estimant que ce chiffre pourrait être dépassé grâce aux potentialités existantes. Elle a ajouté, non sans ironie, que l’opposition semble avoir du mal à admettre la hausse de 44 % de l’investissement étranger, qui constitue pourtant un signe tangible de confiance envers l’économie nationale.
Fettah a expliqué que le contexte d’élaboration du PLF est le fruit direct des succès accumulés grâce à plusieurs facteurs convergents. « Cette année, a-t-elle déclaré, nous ne parlons plus simplement de résilience ni d’atténuation des crises, mais d’une véritable dynamique économique. C’est une avancée majeure ».
Elle a tenu à insister sur le fait que « notre économie est diversifiée, performante, orientée vers l’avenir et soutenue par une vision à long terme », avant de souligner que le Maroc avance avec confiance sur la voie de la consolidation et de la croissance. La ministre a également salué la stabilité politique et institutionnelle du Royaume, qu’elle a décrite comme « une assise fondamentale qui rend possibles nos réussites économiques ».
Abordant la question des infrastructures, Nadia Fettah a défendu les acquis structurants du pays, indiquant que leur développement se poursuivra afin de garantir un meilleur accès pour l’ensemble des régions, notamment celles qui souffrent encore d’un déficit en équipements de base.
Face à certaines interventions parlementaires évoquant une supposée mainmise ou pression du Groupe de la Banque mondiale, la ministre a tenu à recadrer le débat : « Ce même organisme affirmait autrefois que le Maroc n’était pas prêt à se doter d’une industrie forte. Aujourd’hui, il reconnaît s’être trompé, puisque le Royaume s’impose comme une destination industrielle majeure ».
Elle a évoqué, à cet égard, le succès éclatant de l’industrie automobile et de l’aéronautique, tout en saluant les avancées enregistrées dans plusieurs stratégies sectorielles. Pour Fettah, la force du Maroc réside dans la diversité de son économie, qui lui permet de résister aux chocs : « Chaque secteur contribue entre 7 % et 14 % au produit intérieur brut. Cela signifie qu’une crise dans un domaine ne paralyse pas les autres ».
Évoquant la situation de l’emploi, la ministre a reconnu que le taux de chômage de 12,8 % demeure élevé et préoccupant, tout en précisant que le gouvernement assume pleinement sa part de responsabilité. Elle a expliqué que cette situation trouve sa source dans la perte de 905.000 emplois dans le secteur agricole entre 2019 et 2024, conséquence notamment des aléas climatiques et de la restructuration du secteur.

En revanche, le secteur formel a créé 202.000 emplois au premier trimestre 2025, a-t-elle tenu à rappeler, signe que la dynamique du marché du travail est en marche.
La ministre a également mis en évidence le décalage temporel entre les investissements et leurs effets sur l’emploi, rappelant que la création de postes nécessite du temps. « Cela ne veut pas dire que le gouvernement est resté inactif, bien au contraire », a-t-elle insisté, citant les programmes Awrach et Forsa, qui ont largement contribué, selon elle, à la création de nouveaux emplois. Elle a ajouté que la Stratégie nationale de l’emploi 2025–2030 vise à ramener le taux de chômage à 9 % d’ici à la fin de la décennie.
Répondant enfin aux critiques concernant les jeunes classés dans la catégorie des “NEET” (ni en emploi, ni en études, ni en formation), Fettah a lancé une pique à ses détracteurs : « Parfois, la mémoire politique est sélective. Qui, à l’époque, gérait l’éducation et la formation professionnelle et n’a pas su offrir les moyens nécessaires à ces jeunes ? ».
Elle a assuré que le gouvernement a le cœur tourné vers cette jeunesse et leurs familles, et qu’il s’emploie activement à trouver des solutions durables à leur situation. Dans ce sens, elle a mis en avant le programme de formation en alternance, qui ambitionne d’intégrer 100.000 jeunes sur le marché du travail, confirmant ainsi la volonté du gouvernement de faire de l’emploi des jeunes une priorité nationale.
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