Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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À la suite de déclarations attribuées au ministre Youness Sekkouri évoquant des “retards dans le traitement des listes” et l’“arrachement” de la gestion des bourses des stagiaires à l’OFPPT, l’Office publie un communiqué de mise au point. Il rejette toute responsabilité et rappelle que les dysfonctionnements proviennent de la tutelle elle-même.
L’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) a tenu à réagir aux propos du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Youness Sekkouri, rapportés dans plusieurs médias. Ces déclarations évoquaient des “retards dans le traitement des listes des stagiaires” et l’“arrachement” de la gestion des bourses à l’OFPPT au profit du ministère. Dans un communiqué rendu public ce samedi 8 novembre, l’Office exprime son “profond étonnement” face à des affirmations “en totale contradiction avec les données factuelles et les documents officiels” et juge inacceptable de lui imputer des dysfonctionnements qui “ne relèvent pas de sa compétence”.
L’OFPPT rappelle qu’il a assuré, depuis 2017, la gestion des bourses dans le cadre d’un accord “clair et partagé” avec la tutelle. Cette mission, précise le communiqué, s’effectuait selon cinq étapes bien définies : la transmission des listes de stagiaires remplissant les conditions d’éligibilité, leur validation par le ministère, le transfert des crédits correspondants, le versement des bourses par l’établissement bancaire partenaire, puis la gestion des réclamations. “L’Office a toujours respecté scrupuleusement ces procédures”, affirme-t-on, ajoutant que ses équipes assuraient également la communication directe avec les stagiaires bénéficiaires.
Pour l’Office, les difficultés rencontrées ces dernières années trouvent leur origine non pas dans sa gestion, mais dans “les retards récurrents et significatifs” du ministère à transférer les enveloppes budgétaires nécessaires. Le communiqué évoque une “fissure majeure” dans la régularité des financements entre 2018 et 2022, qui a généré une pression financière lourde sur l’institution. Durant cette période, l’OFPPT a été contraint d’utiliser ses propres ressources pour maintenir la continuité du versement des bourses. Entre 2017 et 2025, l’Office a ainsi mobilisé 968 millions de dirhams, dont 296 millions issus de son budget interne, soit près de 30 % du montant total des aides versées.
Malgré de multiples correspondances adressées à la tutelle, ces avances n’ont toujours pas été remboursées. L’Office indique recevoir encore “des plaintes de stagiaires éligibles qui n’ont pas perçu leur bourse”, en raison de la lenteur du processus de validation des listes par le ministère. “Les faits démontrent clairement que les retards dans le paiement des bourses proviennent de la non-transmission à temps des listes validées par la tutelle”, insiste l’OFPPT, rejetant ainsi toute responsabilité directe dans ces dysfonctionnements.
L’Office réagit également au vocabulaire employé par le ministre Sekkouri, notamment au terme “arrachement” utilisé pour décrire le transfert de la gestion des bourses à une autre entité. “Ce terme ne reflète en rien la réalité”, précise le communiqué, qui parle d’un processus de réorganisation institutionnelle décidé d’un commun accord et dans le respect des responsabilités respectives. L’OFPPT affirme en outre que tous les échanges et procès-verbaux communs démontrent qu’il n’a jamais été désigné comme la source des retards ou des anomalies.
Au-delà du dossier des bourses, l’OFPPT dénonce les effets des retards budgétaires sur son fonctionnement global. L’Office souligne notamment le décalage de plusieurs mois dans la validation de son budget annuel et la tenue tardive des conseils d’administration, ce qui perturbe la mise en œuvre de la feuille de route royale pour la formation professionnelle. Pour l’exercice 2025, bien que la validation du budget ait eu lieu en avril, l’OFPPT affirme qu’au 7 novembre, aucun décaissement n’a encore été reçu, bloquant la réalisation d’un programme estimé à 1,5 milliard de dirhams.
Ce décalage a notamment ralenti le déploiement du réseau des Cités des métiers et des compétences (CMC), certaines ouvertures comme celles d’Asfi, de Guelmim et de Marrakech ayant été différées. Ce n’est qu’après des interventions du Chef du gouvernement et du ministère des Finances que les crédits ont été libérés pour permettre l’ouverture de la CMC de Dakhla-Oued Eddahab.
Dans sa mise au point, l’OFPPT réaffirme enfin son engagement “plein et entier” pour la formation et l’insertion des jeunes Marocains, en partenariat avec la tutelle et l’ensemble des acteurs publics et privés, afin de garantir la réussite des grands chantiers liés au développement du capital humain.
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