Le Royaume-Uni endosse le plan d’autonomie marocain comme solution au conflit du Sahara, a indiqué l’ambassadeur Simon Martin, appelant à concrétiser l’élan international autour de cette initiative.
Le Royaume-Uni est « prêt, capable et véritablement engagé » à jouer un rôle dans la résolution du conflit du Sahara, a déclaré son ambassadeur au Maroc lors de sa première apparition médiatique depuis que Londres a officiellement soutenu le plan d’autonomie présenté par Rabat, estimant que ce positionnement s’inscrit dans une dynamique internationale plus large en faveur d’une solution « définitive et durable » appuyée par l’ONU.
« Il est urgent de parvenir à une solution mutuellement acceptée », a souligné l’ambassadeur du Royaume-Uni, Simon Martin, à Hespress English, reprenant ainsi l’appel lancé en juin par le ministre des Affaires étrangères David Lammy à saisir une « fenêtre cruciale » pour la paix, à la suite de l’évolution de la position britannique, passée d’une stricte neutralité à un soutien au plan d’autonomie du Maroc sous l’égide des Nations Unies.
Le soutien britannique au plan d’autonomie marocain constitue une avancée diplomatique majeure pour Rabat, qui avait érigé l’adhésion à sa proposition comme critère central dans l’établissement de partenariats bilatéraux solides.
Le Royaume-Uni reconnaît l’importance cruciale de cette question pour le Maroc, ralliant ainsi Londres à une dynamique internationale croissante en faveur de la proposition marocaine, a affirmé l’ambassadeur Simon Martin.
« Nous savons tous qu’il s’agit d’une question – et d’un conflit – qui perdure depuis très longtemps, et en tant que membre du Conseil de sécurité et ami de nombreux pays du Maghreb, l’évolution de la position du Royaume-Uni en faveur de la proposition d’autonomie vise à accompagner le changement de perception au niveau international », a-t-il dit. Et d’ajouter : « nous espérons sincèrement que cette dynamique, cet enthousiasme que nous observons, puisse mener à une solution mutuellement acceptée, et ce dans un avenir relativement proche. C’est d’ailleurs une orientation sur laquelle nos ministres se sont accordés, et nous avons convenu de travailler ensemble dans cette direction avec le plus grand sérieux ».
Ce changement, a-t-il poursuivi, « nous amène, croyons-nous, à une mobilisation réelle en faveur d’une solution, et nous partageons avec le Maroc la conviction qu’il y a urgence à agir, dans le cadre du soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies ».
L’ambassadeur a également inscrit ce repositionnement dans le cadre d’une redéfinition plus large de la stratégie du Royaume-Uni en Afrique, qualifiant la relation entre le Maroc et le Royaume-Uni à la fois d’« historique et moderne », en référence à des liens culturels profonds, des relations royales anciennes et des échanges économiques et touristiques en plein essor.
« Peu de pays peuvent se targuer d’une relation entre leurs dirigeants remontant à plus de 800 ans », s’st félicité le diplomate. « En réalité, notre relation avec le Maroc, comme avec d’autres partenaires majeurs du continent africain, est au cœur de l’approche de mon gouvernement visant à redéfinir ses liens avec les pays africains », a-t-il fait savoir.
La visite de David Lammy en juin – la première d’un ministre britannique des Affaires étrangères depuis 2011 – a été présentée par les deux gouvernements comme le coup d’envoi d’une « ère nouvelle et prometteuse » dans les relations bilatérales.
