Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Lors d’une séance mensuelle de questions sur la politique générale, tenue à la Chambre des conseillers, le groupe haraki a livré une charge particulièrement sévère contre le gouvernement. Réagissant à l’exposé du chef de l’exécutif sur le bilan économique et son impact sur l’emploi, les élus harakis ont dénoncé un « décalage flagrant » entre les indicateurs présentés et la réalité vécue par les citoyens, notamment dans le monde rural et les zones de montagne, « laissés en marge des fruits du développement depuis des décennies ».
Dans une intervention au ton offensif, le représentant du groupe haraki a souligné que « les chiffres avancés ne traduisent en rien le quotidien du petit entrepreneur, de l’agriculteur, de l’éleveur, de l’artisan, du commerçant de proximité, du chômeur, et des habitants des montagnes ou des périphéries urbaines ». Et d’interroger l’exécutif : « Où se situe réellement la faille ».
Au-delà des contraintes conjoncturelles et des limites budgétaires, le groupe haraki a pointé du doigt « la nature même des priorités gouvernementales, toujours dominées par l’obsession des équilibres macroéconomiques au détriment des équilibres territoriaux et sociaux ». Selon lui, l’exécutif manque d’une vision claire distinguant « croissance quantitative » et « développement qualitatif ».
Les critiques ont également visé la stratégie fiscale et financière du gouvernement, accusé d’avoir «alourdi la pression fiscale sur les entreprises et les citoyens » et de recourir à « des financements dits innovants », assimilés par les harakis à « une nouvelle forme de privatisation, sans cadre légal, ni contrôle institutionnel ». Pour eux, ces mécanismes restent « temporaires, non durables et peu transparents ».
S’agissant de l’emploi, l’intervention a mis en cause des dispositifs comme Forsa et Awrach, qualifiés de « programmes de soutien ponctuels, sans horizon ni impact tangible ». Le groupe a estimé que les promesses gouvernementales – un million de postes d’emploi et 500.000 supplémentaires via le nouveau Pacte d’investissement – ne sont qu’« un mirage électoral reporté à 2030 ».
Les élus harakis ont par ailleurs déploré « l’absence de volonté réelle de concrétiser la régionalisation avancée », rappelant l’attente toujours insatisfaite d’une loi-cadre sur la montagne et la fin, en 2023, du programme de réduction des disparités territoriales sans alternative annoncée. « Les populations d’Aït Bouguemez, d’Imilchil, d’Anfgou, du Rif ou encore des zones frappées par le séisme d’Al Haouz ne réclament ni privilèges ni indemnités, mais une véritable justice territoriale », a martelé le groupe.
Ainsi, le groupe haraki a insisté sur la nécessité de bâtir les politiques publiques dans une logique de continuité, adressant un tacle aux partis de la majorité : « Personne n’a le droit de prétendre que le Maroc a commencé le 8 septembre 2021. L’histoire, la mémoire et les institutions dépassent une simple échéance électorale ».
Par cette intervention, le groupe haraki confirme son rôle de vigie au sein de la Chambre des conseillers, rappelant au gouvernement que les bilans macroéconomiques ne suffisent pas à eux seuls à convaincre lorsque les attentes sociales et territoriales demeurent insatisfaites. Une alerte politique qui trouve un écho particulier à l’heure où les fractures territoriales et la question de l’emploi restent au cœur du débat national.
The post Aït Bouguemaz, miroir des fractures territoriales dénoncées par le groupe haraki appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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