Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Des budgets alloués au soutien d’associations caritatives sont suspectés d’avoir été siphonnés par des élus de Casablanca-Settat, au détriment de l’intérêt public, en vue de consolider leur pouvoir et sécuriser leur influence électorale, au mépris des lois en vigueur, apprend-on de nos sources.
Des sources bien informées de Hespress ont révélé que les dernières missions d’inspection menées par l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale dans plusieurs communes rurales et urbaines de la région de Casablanca-Settat ont mis en lumière des pratiques irrégulières de la part de certains présidents de conseils communaux et de leurs conseillers. Selon les rapports internes, des montants importants destinés au soutien des associations caritatives auraient été redirigés vers des structures dirigées par les élus eux-mêmes, ou par leurs proches, en violation des dispositions de la loi organique n° 113.14 et de la circulaire du ministre de l’Intérieur sur les conflits d’intérêts.
Les inspecteurs ont identifié des cas où des élus ont cumulé des responsabilités électives et associatives, utilisant leurs positions pour octroyer des avantages financiers et logistiques à des associations « protégées ». Certaines de ces structures seraient même exploitées comme des instruments électoraux, mobilisant des voix et consolidant l’influence politique des élus concernés.
D’après les informations obtenues, l’enquête a été facilitée par des plaintes déposées auprès du ministère de l’Intérieur par des associations exclues du soutien, ainsi que par des ONG spécialisées dans la lutte contre la corruption. Ces signalements ont permis aux commissions d’inspection de détecter des transferts de fonds vers des associations présidées ou gérées par les élus, parfois au travers de membres de leur famille.
Le phénomène de conflit d’intérêts est jugé particulièrement grave par les inspecteurs, car il touche directement les règles de gouvernance communale. L’article 65 de la loi organique n° 113.14 interdit en effet à tout membre du conseil communal de bénéficier d’intérêts privés liés à la commune, aux institutions de coopération ou aux sociétés publiques de développement, ou de conclure tout contrat portant sur les biens ou services de la collectivité. Or, les rapports montrent que ces interdictions ont été largement contournées, souvent de manière systématique.
La réaction des autorités provinciales a été immédiate. Certains gouverneurs ont refusé de valider les budgets 2026 des communes concernées, notamment les lignes financières allouées aux associations. D’autres budgets ont été retournés aux conseils en raison de la présence de conflits d’intérêts avérés parmi les membres des conseils communaux, en particulier lors de demandes de soutien émanant d’associations liées à des proches des élus.
Il convient de préciser que plusieurs présidents de conseil, déjà élus au sein de bureaux associatifs, pourraient voir leur mandat remis en cause. Bien que certains aient tenté de régulariser leur situation en démissionnant de certaines associations ou en transférant des postes à des proches, les inspecteurs estiment que les pratiques observées soulèvent des questions sérieuses sur la transparence et l’intégrité de la gestion locale.
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