Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Alors que le Maroc s’apprête à célébrer le 50ᵉ anniversaire de la Marche Verte, les regards se tournent vers les provinces du Sud du Royaume, symbole d’une réussite économique et d’un développement territorial sans précédent. Cinq décennies après cet événement historique, ces régions autrefois désertiques se sont métamorphosées en pôles d’attractivité économique, industrielle et touristique. Driss Effina, économiste et observateur attentif de cette évolution, livre à Hespress FR une lecture de cette transformation remarquable.
Selon lui, « les provinces du Sud ont été totalement reconfigurées sur le plan économique » au cours des cinquante dernières années. Ce changement profond se manifeste d’abord dans l’aménagement du territoire : des villes bien structurées, des infrastructures modernes et des axes routiers stratégiques relient désormais ces régions au reste du Royaume. Des voies express, des aéroports et des ports – notamment le futur port atlantique de Dakhla – contribuent à repositionner ces territoires au cœur des échanges commerciaux. « Ce grand port va changer totalement l’image de la région, en la connectant aux grandes voies du commerce maritime mondial », souligne Effina.
Sur le plan social, la mutation est tout aussi frappante. Les conditions d’habitat, autrefois précaires, se sont considérablement améliorées. « Dans le passé, beaucoup de gens vivaient dans des bidonvilles. Aujourd’hui, la situation a totalement changé », rappelle-t-il. Le dernier recensement général de la population et de l’habitat confirme cette progression : les indicateurs socio-économiques des provinces du Sud figurent désormais parmi les meilleurs du pays, surpassant parfois ceux de certaines régions plus anciennes.
Cette amélioration touche également l’urbanisme. Les villes de Laâyoune, Dakhla, Boujdour ou encore Smara connaissent une modernisation rapide, accompagnée d’une meilleure qualité de vie. « La situation urbaine a changé totalement ; ces villes sont devenues des espaces de vie organisés et attractifs », explique l’économiste.
L’essor économique, lui, se traduit par une diversification remarquable des ressources locales. Dakhla, souvent citée en exemple, illustre cette dynamique. « La région dispose désormais de ses propres ressources et génère même des revenus importants et très diversifiés », précise notre interlocuteur, notant que l’agriculture, la pêche maritime, l’industrie et le tourisme constituent également des piliers de cette économie régionale, dont les retombées bénéficient directement aux populations locales.
Aussi, l’énergie renouvelable s’impose désormais comme un levier majeur de croissance. « Il y a une tendance de développement très claire dans le domaine des énergies renouvelables », affirme Effina, notant que les projets de production d’énergie solaire et éolienne se multiplient, attirant des investisseurs étrangers séduits par le potentiel de la région. La France, notamment, a récemment renforcé sa présence : « Une délégation française s’est rendue dans les provinces du Sud, un centre TLS pour les visas a été ouvert à Laâyoune, et des promesses d’investissement ont été formulées », rappelle-t-il. D’autres pays, comme l’Allemagne, s’intéressent également aux opportunités offertes, en particulier dans la production d’énergie verte.

L’approvisionnement en eau constitue un autre axe stratégique. Plusieurs stations de dessalement d’eau de mer sont en cours de construction, tandis que d’autres sont déjà opérationnelles. « Ces stations ne sont plus uniquement destinées à fournir de l’eau potable aux ménages, mais elles servent aussi à développer une agriculture propre et durable », explique l’expert. Reliées à des sources d’énergie renouvelable, ces infrastructures permettent de produire des denrées à faible empreinte carbone, dont une partie est exportée vers les marchés européens.
« Ce sont des produits agricoles propres, à empreinte carbone zéro, qui seront totalement acceptés sur les marchés européens », précise-t-il.
Cette transformation, ajoute-t-il, ne relève pas d’un simple développement, mais d’un « développement accéléré », sous l’égide du Roi Mohammed VI. Il a précisé que les taux de croissance dans plusieurs secteurs dépassent la moyenne nationale, ce qui témoigne d’une vitalité économique soutenue. Le produit intérieur brut par habitant dans ces régions est désormais supérieur à la moyenne nationale, un indicateur clair de la prospérité grandissante de ces territoires, dit-il.
Ce dynamisme se traduit directement sur le bien-être des populations locales. « Le bien-être des habitants des provinces du Sud est assez élevé. Cela leur permet non seulement de vivre et de travailler dans la région, mais aussi de s’y installer durablement », affirme Effina, notant que la croissance démographique y est d’ailleurs plus rapide que dans le reste du pays, ce qui reflète un enracinement social et économique réussi.
En somme, cinquante ans après la Marche Verte, les provinces du Sud incarnent un modèle de développement territorial et durable, fondé sur la diversification économique, l’inclusion sociale et la durabilité environnementale. Comme le souligne l’économiste, « ces régions ne sont pas simplement inscrites dans une dynamique de développement, mais dans une dynamique de développement accéléré, tournée vers l’avenir et ouverte sur le monde ».
The post 50 ans après la Marche verte, le Sahara marocain s’impose comme pôle économique stratégique appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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