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Réunis à Dakar, le 19 juin 2025, à l’initiative de l’Institut de Gouvernance des Ressources Naturelles (NRGI), des décideurs publics, des représentants de la société civile et des partenaires internationaux ont échangé autour du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP). Cette table ronde a souligné les ambitions du Sénégal en matière de mix énergétique et la nécessité d’un pilotage fondé sur l’équité, la transparence et la participation communautaire.
Une rencontre de haut niveau organisée par l’Institut de Gouvernance des Ressources Naturelles (NRGI) s’est tenue, jeudi dernier, à Dakar, autour du mix énergétique. Cette table ronde s’inscrit dans le cadre du Partenariat pour une Transition Énergétique Juste (JETP), un programme d’envergure doté de plus de 1 600 milliards de francs CFA, destiné à accompagner le Sénégal vers une transition énergétique fondée sur la justice sociale, la transparence et le respect de l’environnement.
L’objectif de cette concertation était de favoriser l’essor des énergies renouvelables, avec pour horizon d’atteindre 40% du mix énergétique national d’ici à 2030. En collaboration avec la Plateforme des Acteurs de la Société Civile pour une Transition Énergétique Juste (PACTEJ), le NRGI a œuvré à l’instauration d’un cadre de dialogue constructif, mobilisant les parties prenantes autour des enjeux majeurs de cette transformation.
UN ENGAGEMENT NATIONAL REAFFIRME FACE AUX DEFIS CONTEMPORAINS
Depuis son adhésion au JETP en 2023, le Sénégal a inscrit sa transition énergétique au cœur de son développement stratégique. À ce titre, Aïda Diop Ndiaye, Directrice pays du NRGI, a rappelé que l’intégration de notre pays parmi les producteurs d’hydrocarbures constitue une opportunité économique, mais aussi un défi en matière de durabilité environnementale.
«Le Sénégal est aujourd’hui à un tournant décisif : les perspectives sont prometteuses, mais les défis sont considérables. Il nous revient de concevoir, collectivement, une gouvernance énergétique cohérente avec nos réalités nationales et fidèle aux principes de justice sociale», a-t-elle déclaré.
UNE CONVERGENCE INSTITUTIONNELLE AUTOUR D’UNE VISION DURABLE
Yaya Bodian, conseiller technique au ministère du Pétrole et des Énergies, a salué la pertinence de cette initiative. Il a souligné que le JETP s’intègre pleinement aux orientations du Plan Sénégal Émergent et de l’Agenda national de transformation «Sénégal 2050». Selon lui, ce partenariat constitue un levier fondamental pour l’édification d’une stratégie énergétique durable, au bénéfice des générations futures.
«La transition énergétique est aujourd’hui un enjeu global. Le JETP représente un instrument structurant dans la construction d’un avenir énergétique résilient pour notre pays», a-t-il affirmé.
Il a également insisté sur l’urgence d’inscrire la justice sociale au cœur des politiques énergétiques, à travers un accès équitable, abordable et universel à l’énergie sur l’ensemble du territoire national.
UNE MOBILISATION ELARGIE ET UNE EXIGENCE DE PARTICIPATION
Plusieurs organisations internationales telles qu’OXFAM, Action Contre la Faim (ACF) et Natural Justice ont pris part à la rencontre, témoignant d’un intérêt croissant pour la dynamique sénégalaise. En tant que quatrième pays à rejoindre le JETP après l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Vietnam, le Sénégal entend faire de ce partenariat un catalyseur de son développement énergétique.
Aïda Diop Ndiaye a souligné l’importance d’une approche inclusive, particulièrement dans les zones rurales encore faiblement électrifiées : «Ce partenariat ne saura produire ses effets que si les communautés les plus marginalisées sont pleinement associées au processus décisionnel.»
UNE VIGILANCE DEMOCRATIQUE SUR LA GOUVERNANCE DES RESSOURCES
Présent à cette table ronde, le député Diogomaye Diaw, représentant de l’Assemblée nationale, a tenu à rappeler le rôle central du Parlement dans le suivi de la mise en œuvre du JETP. Il a notamment insisté sur la nécessité d’un encadrement rigoureux de l’utilisation des fonds alloués estimés à 2,5 milliards d’euros et sur l’implication effective des populations.
«Il est de notre responsabilité, en tant que représentants du peuple, d’exiger du gouvernement qu’il respecte ses engagements, afin que cette transition énergétique bénéficie concrètement aux citoyens, en particulier dans les zones rurales», a-t-il martelé.
Cette table ronde constitue une avancée significative vers l’élaboration d’une gouvernance énergétique équitable, durable et inclusive. En créant un espace de concertation nationale, elle réaffirme la volonté des acteurs étatiques, civils et internationaux de faire de la transition énergétique un moteur de transformation sociale au service des populations sénégalaises.
JEAN PIERRE MALOU
L’article Transition énergétique au Sénégal : des acteurs plaident en faveur de l’intégration des préoccupations locales est apparu en premier sur Sud Quotidien.