" "
Posted by - support -
on - 9 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Dans une dynamique d’appui au développement local durable, le projet Adaptation et Valorisation Entrepreneuriale en Irrigation et Agriculture Rurale (AVENIR) accompagne les organisations de producteurs dans leur quête de résilience. Malgré certaines difficultés persistantes, les bénéficiaires affirment percevoir des perspectives de succès. Une mission de suivi, conduite en fin de semaine dernière, a permis de constater l’état d’avancement des activités dans plusieurs sites de la région de Sédhiou.
Cette mission de la délégation du projet AVENIR a sillonné différents périmètres d’intervention, notamment à Diacounda, Bassada et Ndiama. Selon Latyr Diouf, agent d’alliance du projet basé à Dakar, venu superviser les travaux, « les bénéficiaires ont été formés sur l’ensemble des technologies que nous sommes en train de promouvoir, à savoir la fabrication du compost, la gestion intégrée de la fertilité des sols, la gestion intégrée des ressources en eau, mais aussi l’entretien du système d’irrigation. Parce qu’on a mis en place des systèmes d’irrigation beaucoup plus avancés qu’on appelle les CSA, Climat Smart Agriculture, l’agriculture climato-intelligente. C’est pour essayer de régler ou d’atténuer les problèmes auxquels les femmes et les jeunes dans le département de Bounkiling et de Goudomp sont confrontés ».
Interrogé sur l’objectif central du projet, Latyr Diouf explique : « c’est dans le but d’accompagner l’autonomisation des jeunes et des femmes. Les jeunes aussi ne trouvent pas beaucoup d’emplois, en tout cas pour subvenir à leurs besoins. Donc c’est dans ce cadre-là que le projet AVENIR intervient pour essayer d’aider ces jeunes et ces femmes-là à avoir leur autonomie ». Et de préciser : « ce projet AVENIR vise à améliorer le bien-être socio-économique et la résilience des ménages agricoles, plus particulièrement les femmes et les jeunes des régions de Sédhiou (départements de Bounkiling et Goudomp) et de Tambacounda (départements de Goudiry et Tambacounda) ».
Le projet, a-t-il ajouté, repose sur une gestion axée sur les résultats et bénéficie d’un financement d’Affaires Mondiales Canada (AMC). Sa mise en œuvre s’effectue en partenariat avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT), l’ONG MEDA, des organisations locales partenaires (OLP), les services techniques, ainsi que divers acteurs de la société civile et du secteur privé.
Les bénéficiaires soulignent les avancées obtenues. « Avant l’arrivée de ce projet, nous éprouvions des difficultés comme le manque d’autonomie, obligeant certains à rejoindre d’autres groupes de travail ailleurs. Même si les chiffres augmentent d’année en année, des contraintes subsistent, comme le manque d’électricité dans les centres de transformation (10.000 F de frais en deux jours) ou l’étiquetage », confie l’une des productrices, ajoutant : « nous produisons et transformons les mangues et les mades ».
À Bassada, dans la commune d’Inor, la mission a rencontré un migrant de retour de Libye, Anssoumana Badji, aujourd’hui bénéficiaire du projet. « Cette activité a changé complètement ma vie après tant d’années de souffrance vécues à l’extérieur », témoigne-t-il. Dans son périmètre, il s’est lancé dans le maraîchage, cultivant notamment des agrumes.
À Ndiama, les femmes étaient en pleine activité dans un périmètre d’un hectare où bissap, gombos et piments se côtoient. Elles sollicitent la mise en place d’une chambre froide pour mieux conserver leurs produits. La commercialisation demeure un défi, les prix de vente étant parfois très bas.
Enfin, Latyr Diouf précise que « les périmètres de Bassada et Ndiama sont clôturés en grillage, équipés d’un système de pompage solaire, d’un réseau d’irrigation goutte-à-goutte, d’un mini-forage, d’un réservoir d’eau et d’un support métallique robuste »
El Hadji Moussa DRAME
L’article SÉDIOU : le projet AVENIR redonne espoir aux femmes et aux jeunes est apparu en premier sur Sud Quotidien.