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Le service public de la justice a été complètement paralysé hier, mercredi 18 juin 2025, à Saint-Louis, à cause de la grève de 72 heures décrétée par les travailleurs de ce secteur. Du Tribunal de Grande Instance au Tribunal d’Instance, en passant par la Cour d’Appel, le mot d’ordre est largement suivi par les travailleurs affiliés aux deux syndicats que sont l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ) et le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST). De leur côté, les usagers déplorent cette situation et invitent l’Etat à œuvrer pour résoudre ce problème pour le bonheur des citoyens.
Le service public a été paralysé au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Saint-Louis, au Tribunal d’Instance (TI) et à la Cour d’Appel de Saint-Louis hier, mercredi 18 juin 2025, au premier jour de la grève de 72 heures décrétée par les travailleurs de la Justice. Au niveau du Tribunal de Grande Instance, tous les bureaux sont restés fermés et les usagers qui se sont présentés sur les lieux pour des besoins divers ont été tous renvoyés à la semaine prochaine.
Pour Me Mamadou Ndiaye, greffier au niveau de ce tribunal (TGI-SL), par ailleurs chargé de communication de l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ), trois points essentiels résument leur communication. «La grève initiée par l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ) et le SYTJUST et qui a débuté aujourd’hui a engendré la paralysie totale du service public de la justice au niveau national (toutes les juridictions) comme au niveau local (le ressort de la Cour d’Appel de Saint-Louis). La raison est simple : un dysfonctionnement qui n’a que trop duré (depuis 2019) : deux hiérarchies (A2 et B2) dans un même corps (le corps des greffiers) occasionnant un malaise généralisé», s’est-il lamenté face à la presse à la devanture de ce tribunal.
Tout cela, a-t-il précisé, est de la responsabilité du ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public qui constitue, selon lui, un blocage à chaque fois qu’une solution est trouvée avec le ministère de la Justice. «C’est une atteinte au principe de la solidarité gouvernementale. Parce que le ministère de la Justice ne peut pas vouloir une chose et son homologue de la Fonction publique lui refuser cela. Nous ne pouvons pas comprendre. Nous adressons ce message à l’ensemble du gouvernement, en l’occurrence à son directeur, le Premier ministre, pour qu’il apporte sa contribution, sa pierre à l’édifice», a fait savoir Me Ndiaye.
Il estime que le règlement de ce problème semble dépasser ces deux ministères-là. Parce que ce blocage n’a que trop duré et les conséquences sont énormes. «Imaginez le nombre de greffiers qui quittent par an ; le nombre d’agents qui quittent pour aller vers d’autres sièges pour le mieux-être, pour de meilleures conditions de travail. Tout ça à cause de cette situation-là. Et dans une grève, personne ne gagne, ni l’État, encore moins les travailleurs. Je ne parle même pas des justiciables. Tout le monde est aujourd’hui meurtri en raison de ce problème-là. Nous appelons le premier ministre à régler ce problème», a-t-il martelé.
Car, dit-il, sans ce règlement, rien ne pourra marcher dans ce secteur, exprimant sa désolation pour les préjudices et désagréments causés aux usagers. Il a rappelé toutefois que les deux syndicats sont très ouverts au dialogue. «Nous restons ouverts au dialogue productif. Parce qu’un dialogue aussi doit aller dans le sens de la résolution des problèmes. C’est un petit problème. Autrement dit, un dysfonctionnement dans ce service-là. C’est-à-dire deux hiérarchies dans un même corps qu’il faut régler vite et bien fait», a-t-il conclu.
YVES TENDENG
L’article Saint-Louis – grève de 72 heures décrété par les travailleurs de la justice : les greffiers du Tribunal de Grande Instance déversent leur bile sur le ministère de la Fonction Publique est apparu en premier sur Sud Quotidien.