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Le sentiment d’insécurité gagne du terrain dans les localités de Guéréo, Somone, Ngaparou, Sindia et Pointe-Sarrene sur la Petite Côte, où les actes de grand banditisme se multiplient. Cambriolages à main armée, agressions nocturnes, vols de véhicules, vol de bétail et braquages ciblés plongent les populations dans une inquiétude croissante.
Depuis plusieurs mois, les populations de Somone et Sindia assistent impuissantes à une montée inquiétante de la criminalité. Des groupes organisés, souvent lourdement armés, opèrent en toute impunité, ciblant aussi bien les habitations isolées que les commerces et les établissements touristiques. Le dernier en date remonte à la nuit du 5 août 2025 dans les résidences Diamantines (Commune de Sindia). En ces lieux, comble de l’horreur, selon nos sources, tout a été au rendez-vous du fait des bandits : cambriolage, viol collectif, maltraitance d’enfants, violences et voies de fait en plus de vol d’objets et de bijoux de valeur, le tout estimé à des dizaines de millions de francs Cfa.
À la Somone, station balnéaire réputée pour son calme, plusieurs cas de cambriolages à main armée ont été signalés dans les quartiers périphériques, notamment dans les zones en expansion foncière. Le plus expressif a eu lieu à quelques jours de la Tabaski : une ferme a reçu la visite d’une bande de voleurs qui ont violenté les gardiens avant de se fondre dans les dédales et méandres de la lagune de La Somone, de libérer les bœufs, vaches, chèvres et moutons dérobes dans les buissons.
À Sindia, les bandes s’attaquent aussi aux exploitations agricoles, aux gares routières et aux zones peu surveillées la nuit. Une insécurité qui inquiète aussi bien les résidents que les investisseurs et les acteurs du tourisme. Un site hôtelier de Guéréo à aussi connu une nuit infernale avec le passage d’une bande de cambrioleurs.
Des zones propices au repli des malfaiteurs
Situées à la lisière des zones forestières, entre la mer et la savane, Pointe-Sarrene, Somone et Sindia offrent aux délinquants des conditions favorables à l’organisation et au repli : forêts denses, voies secondaires mal éclairées, manque de présence policière continue, et une urbanisation rapide sans encadrement suffisant. «Ces zones sont devenues de véritables terrains de prédilection pour les malfaiteurs. Ils connaissent les lieux, les horaires de patrouille, et opèrent avec méthode », confie un agent de sécurité basé dans la zone. Certaines bandes viendraient de partout pour mener des actions ciblées avant de se fondre dans la nature.
Des patrouilles de la gendarmerie avaient permis le nettoyage des zones de Diass, Sindia et de plusieurs localités du département de Mbour .La peur avait changé de camp. Depuis, les bandes organisées sont revenues à la charge pour troubler la quiétude des populations.
Un appel à une réponse globale
Au-delà des interventions ponctuelles, c’est une stratégie globale de lutte contre l’insécurité et le grand banditisme qui est attendue : renforcement des effectifs de la gendarmerie, éclairage public, contrôle de la vente des armes blanches, surveillance foncière et surtout lutte contre les facteurs sociaux qui alimentent la délinquance (chômage des jeunes, consommation de drogues, déperdition scolaire…).
Dans une région en plein développement économique et touristique, le défi sécuritaire devient une urgence. Laisser la criminalité s’enraciner à Somone, Saly-Portudal, Pointe-Sarrene, Ngaparou, Guéréo et Sindia, c’est prendre le risque de compromettre durablement la stabilité sociale et l’attractivité de la Petite Côte.
Samba Niébé BA
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